Cette tranche d’âge tient également le haut du sinistre tableau dans la catégorie des blessés : elle a représenté, au cours de la même année « plus de 41% des 55.994 victimes recensées, dont une grande partie gardera les stigmates de ces blessures tout au long de leur vie ».
La route décime la jeunesse algérienne. Plus de 1.500 personnes sur les 4.610 mortes dans des accidents de la route enregistrés au cours de l’année 2015 avaient moins de 30 ans, soit un taux de 34%, selon Ahmed Naït El Hocine, le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), dans une déclaration à l’APS.
Ahmed Naït El Hocine a indiqué que cette tranche d’âge tient également le haut du tableau dans la catégorie des blessés, étant donné qu’elle a représenté, au cours de la même année « plus de 41% des 55.994 victimes recensées, dont une grande partie gardera les stigmates de ces blessures tout au long de leur vie ».
M. Naït El Hocine a déploré le fait que la facture humaine de l’insécurité routière ait atteint un seuil « insupportable », voire « intolérable ». Le « bilan relève d’une véritable tragédie nationale qui, quotidiennement, se solde par une moyenne de 12 personnes tuées et 160 blessées ».
« Plus de quatre mille morts, des dizaines de milliers de blessés et des pertes économiques se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards de dinars, tel est le tribut versé annuellement à l’insécurité routière dans notre pays », a-t-il fait remarquer.
Un coût économique exorbitant
Le responsable du CNPSR a souligné que l’ »exorbitance des coûts économiques » de l’insécurité routière constitue un autre élément lourd du constat. En témoignent, a-t-il précisé, les données fournies par le secteur des assurances qui, « pour la seule indemnisation des sinistres-automobiles au titre de l’année 2014, a situé le montant à hauteur de 44,8 milliards de dinars, soit l’équivalent de plus de 400 millions d’euros ».
« En l’absence d’une étude de référence en la matière, il y a lieu de s’appuyer sur les estimations établies par les instances internationales, notamment celles contenues dans le document relatif au Plan mondial pour la décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020, lequel évalue les conséquences économiques des accidents de la route entre 1% et 3% du PNB de chaque pays », a relevé M. Naït El Hocine.