Les travaux du Comité interministériel chargé des délivrances des licences d’importation et d’exportation ont abouti à un « consensus » sur un quota annuel de 15.000 véhicules maximum à ne pas dépasser pour chaque opérateur et chaque marque automobile dans le cas des concessionnaires multimarques.
Les licences d’importation de véhicules tant attendues par les concessionnaires seront signées aujourd’hui par le ministre du Commerce. « A partir de demain (lundi), les concessionnaires automobiles bénéficiaires peuvent récupérer leurs licences au niveau des directions de wilaya », a annoncé aujourd’hui Said Djellab, le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce.
S’exprimant sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, M. Djellab, qui coordonne le Comité interministériel chargé des délivrances des licences d’importation et d’exportation, a fait savoir que l’opération d’examen des demandes qui a pris près 3 mois n’a identifié que 40 concessionnaires éligibles sur un total de 80. Selon lui, les paramètres pris en considération pour l’octroi des licences s’articulent autour de la situation fiscale, la probité du demandeur et son agrément par le ministère de l’Industrie et des Mines.
Le Comité interministériel a fixé un quota annuel de 152.000 véhicules réparti selon trois paramètres. Il s’agit, a expliqué M. Djellab, d’examiner la situation fiscale de chaque concessionnaire ainsi que son niveau de contribution, le niveau de ses investissements, les emplois créés et, enfin, son respect ou non du cahier des charges.
Ne pas dépasser 15.000 véhicules par opérateur
Dans le détail, les travaux du Comité interministériel ont abouti à un « consensus » sur un quota annuel de 15.000 véhicules maximum à ne pas dépasser pour chaque opérateur et chaque marque automobile dans le cas des concessionnaires multimarques, ainsi que sur une valeur plafond.
« Nous avons fait une extrapolation du quota annuel par rapport au commerce traditionnel de chaque opérateur, tout en fixant un quota minimum de 300 véhicules pour les nouveaux concessionnaires primo-importateurs », a expliqué M. Djellab, ajoutant qu’un arbitrage a été fait pour « ne pas perturber les échanges commerciaux avec nos principaux partenaires et respecter les engagements internationaux de l’Algérie » à travers une extrapolation par pays d’origine.
Interrogé sur l’impact de l’instauration des licences d’importations de véhicules (hors engins de travaux publics), M. Djellab a affirmé que ce dispositif va permettre, sur le plan budgétaire, de réduire la facture d’importation à 1 milliard de dollars seulement cette année, contre 3,5 milliards en 2015, tout en le considérant comme un instrument d’encouragement à l’investissement.