60% des retraités affiliés à la Caisse nationale des retraites (CNR), touchent des pensions mensuelles inférieures à 30 000 DA, a révélé ce mardi, le Directeur général de la CNR, Slimane Melouka sur le plateau de la chaîne 3 de la radio nationale.
Commentant ce chiffre, l’intéressé dira que son organisme fait de son mieux pour améliorer la situation des retraités et les ayants droit en dépit de la situation financière difficile de la CNR.
Il affirme, par ailleurs, que le déficit de la caisse augmente d’année en année, ce qui a poussé les pouvoirs publics à intervenir en créant de nouvelles ressources.
Ce déficit qui a dépassé les 600 milliards de dollars en 2018, s’explique principalement par la faiblesse du nombre de cotisants à la sécurité sociale. Selon lui, pour arriver à l’équilibre, il faut atteindre 5 cotisants pour un retraité.
Actuellement ce ratio est de 5 cotisants pour deux retraités. A Cela s’ajoute la retraite anticipée et celle sans condition d’âge appliquées entre 1997 et 2017. Cette disposition a permis aux travailleurs de partir à la retraite avant d’atteindre l’âge de 60 ans.
Interrogé sur la possibilité de revenir à cette disposition comme le revendiquent les syndicats autonomes, l’invité de la chaîne 3 a affirmé que la conjoncture actuelle ne le permet pas.
Pour combler le déficit, Slimane Melouka a fait savoir que plusieurs pistes sont en cours d’étude. Il s’agit essentiellement de l’instauration de taxes sur certains produits dont le tabac et les médicaments. Il précise sur ce point que la taxe douanière versée à la CNR va doubler cette année.
Par rapport à l’idée de solliciter le Fonds national de réserve des retraites, lequel disposerait de plus de 600 milliards de dinars pouvant aider à couvrir une partie du déficit de la CNR, l’invité considère que celui-ci ne pourrait répondre qu’à des besoins équivalant à une année, ajoutant qu’il s’agit là d’une décision relevant des « plus hautes instances du pays ».