C’est là une des conclusions des interventions de la deuxième journée du Salon « Carrefour de l’emploi 2016 » qui se à Riad El Fet à Alger et qui a été marqué, paradoxalement, par une remarquable absence des premiers concernés, les jeunes.
« Ce sont les emplois qui cherchent des individus. La cause du chômage en Algérie n’est pas la rareté des emplois », a soutenu Dr. Nafissa Aberbache, lors de sa conférence sur « le rôle des sociétés de conseil et de formation dans le recrutement des jeunes diplômés », en marge du Salon Carrefour de l’emploi 2016 ».
Un programme riche en conférences et ateliers autour du thème du recrutement et de l’employabilité des jeunes demandeurs d’emploi. Toutefois, les concernés, à savoir les jeunes, n’ont pas marqué leur présence, en cette deuxième journée du Salon, qui se à Riad El Feth à Alger. « Un problème de communication », explique un participant.
La conférence a été animée par des intervenants de qualité, et surtout avec un vécu et une expérience de terrain. A l’image du Docteur Nouiri de HEC Alger et de son collègue Merarda qui jouit d’une expérience de longue durée aux USA.
« Les écoles sont plus dynamiques que les universités algériennes »
Animé par un grand optimisme et s’appuyant sur des projets aboutis sur le terrain -dans le cadre de plusieurs programmes de formation – Dr. Nouiri a martelé, à la fin de sa conférence, que le jeune Algérien doit « oser ». « Il faut libérer les énergies. Malgré les énormes obstacles qu’on trouve dans notre pays, le jeune algérien ne doit pas rester recroquevillé sur lui-même. » Il a détaillé notamment les multiples actions menés sous l’égide du Napeo Algérie (North Africa Partnership for Economic Opportunity).
Dr. Nouiri qui est, par ailleurs, le vice Président de NAPEO, a expliqué que HEC-Alger fait partie d’un consortium d’écoles algériennes dans le cadre du programme FIE (Formation Innovation Entreprendre), grâce auquel un projet de culture d’algues destinés à l’industrie pharmaceutique et alimentaire a vu le jour : DJAZALTEC.
Sur le rôle des universités dans tous ces programmes, Dr. Nouiri avoue à Maghreb Emergent que « les écoles sont plus dynamiques que les universités algériennes ».
Pour sa part, Dr. Merarda a fait la promotion d’un « programme de compétence de vie et d’employabilité » dit IDMAJ, dans lequel un nombre d’associations civiles sont impliquées et assurent des formations gratuites au profit des jeunes employés ou en quête d’emploi.
« Le demandeur d’emploi doit, d’abord s’auto-évaluer »
La gérante de la société de conseil TSPPA, spécialisée dans le conseil, l’accompagnement et l’assistance technique au profit des employeurs et des demandeurs d’emploi, a développé, dans son exposé, le processus et les étapes nécessaires dans la recherche de travail. « Le demandeur d’emploi doit, d’abord s’auto-évaluer », explique Dr. Aberbache Nafissa.
Bénéficiant d’une longue expérience dans l’industrie pharmaceutique, l’intervenante a souligné qu’« il existe un énorme nombre de postes vacants à cause du manque de compétences ». Sur ce point, elle soutient que « l’université ne sait pas former pour des postes ciblés. Elle doit établir les besoins exacts de l’industrie en général. Dans le cas contraire, l’Algérie sera toujours contrainte d’importer les compétences. »