C’est ce qu’on est en droit de conclure des déclarations de Noureddine Bouterfa au magazine Oil and Gas Business. Cette instance est présidé par chef de l’Etat et composé de représentants de plusieurs ministères dont celui de l’Energie et celui de la Défense. Elle a pour mission d’assurer le suivi et l’évaluation de la politique énergétique nationale à long terme.
Dans une interview au magazine Oil and Gas Business, le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, a révélé que le Conseil national de l’énergie (CNE) tenait des réunions… secrètes. « Je sais qu’il se réunit sans que ses décisions ne soient rendues publiques, puisque je peux attester de deux réunions auxquelles j’ai assisté. Il doit se réunir selon des impératifs précis à des moments précis », a-t-il déclaré en réponse à une question de ce magazine spécialisé dans les questions énergétiques.
Présidé par le chef de l’Etat, le CNE est composé de représentants des ministères dits de souveraineté (Premier ministère, Défense nationale, Affaires étrangères, Energie et Finances), ainsi que de représentants de la Banque d’Algérie et du délégué à la Planification. Il a pour mission d’assurer le suivi et l’évaluation de la politique énergétique nationale à long terme. Avant les révélations de Noureddine Bouterfa dans OGB, l’opinion commune était que ses activités étaient gelées et qu’il ne se réunissait plus depuis le règne du président Liamine Zeroual.
Le PDG de Sonelgaza a même tenté de justifier la « discrétion » du CNE par le fait que la frontière est flottante entre l’information et l’espionnage économique. Il a ainsi déclaré à OGB : «Tout le monde veut glaner des informations, le problème est de savoir quelle est la limite entre l’information et l’intelligence économique. Or si on ne donne pas cette information, on est accusé de rétention de l’information. La question est de savoir quel usage fait on de ces informations. »
Cette révélation autorise à penser que tant de décisions importantes dans le domaine énergétique ont été prises lors de réunions non rendues publiques. Parmi ces importantes décisions pourrait figurer le virage vers l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels (la révision, début 2013, de la loi sur les hydrocarbures), aussi bien que la surexploitation du gisement gazier de Hassi Rm’el, sous le l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, dans le but d’augmente les exportations.