La carte SIM intervient à chaque fois que l’identification de l’utilisateur du téléphone est nécessaire, devenant alors le moyen le plus efficace pour garantir la portabilité du contrôle des identités des abonnées.
Depuis plus de dix ans, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT) a désactivé des millions de cartes SIM (Subscriber Identity Module) dépourvues d’identités et vendues dans la rue comme des cacahuètes. A travers cette mesure, les autorités régulatrices ont décidé d’entamer une politique de réorganisation des terminaux mobiles en vue d’éliminer l’anonymat en ligne sur les trois réseaux GSM et de faire face ainsi aux défis nés des nouvelles formes d’identités numériques.
Trente ans après la découverte de l’ordinateur, la carte SIM suit la même progression à partir des mêmes circuits électroniques pour devenir un véritable espace de mémoire multimédia qui apporte plus de services à la fois à l’opérateur et à l’abonné. Aujourd’hui, la firme américaine Apple a décidé de l’intégrer dans sa dernière montre intelligente, l’Apple Watch Serie 3.
C’est une évolution technique révolutionnaire dans la mesure où les utilisateurs pourront utiliser les réseaux cellulaires pour passer et recevoir des appels téléphoniques indépendamment de leurs iPhone. La carte SIM intervient à chaque fois que l’identification de l’utilisateur du téléphone est nécessaire, devenant alors le moyen le plus efficace pour garantir la portabilité du contrôle des identités des abonnées.
Cette particularité technologique ouvre de nouvelles voies commerciales qui vont imposer une modification des normes juridiques existantes. La légalité de toute utilisation de cette carte devient alors impérative sans laquelle aucune communication GSM n’est possible aujourd’hui. C’est elle qui va gérer les droits et les abonnements aux différentes chaînes de la télévision numérique en diffusion sur mobile. C’est aussi la SIM qui régulera les services liés à la géolocalisation en temps réel et le « Mpaiment ».
Mieux encore, c’est la carte SIM qui hébergera la monnaie numérique. C’est également elle qui servira d’interface entre la monnaie réelle et la crypto-monnaie. Cette avancée va nous pousser à nous interroger sur l’absence d’un statut juridique national de la carte SIM. La mise en place d’un tel statut ne fera qu’évoluer les missions professionnelles des opérateurs de la téléphonie mobile en Algérie. Les structures gouvernementales feront appel à l’opérateur à des fins d’identification et de résolution d’enquêtes sécuritaires. Les banques feront de même à des fins de paiement en ligne. Les compagnies aériennes à des fins de voyages…