Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a annoncé vendredi soir à Alger que son gouvernement n’a pas l’intention de privatiser les entreprises publiques.
« Officiellement, il n’a jamais été question et il ne sera jamais question de privatiser le secteur public », a-t-il précisé lors d’un point de presse animé à l’issue de l’adoption, tard dans la nuit, du plan d’action du gouvernement par l’Assemblée populaire nationale (APN), ajoutant que les groupes publics « resteront et seront renforcés », en dépit de leur « faible » contribution à l’activité économique du pays.
La privatisation des entreprises publiques a été remise au devant de la scène ces derniers jours par le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia qui appelé à la « nécessité » d’accélérer le processus des réformes économiques pour faire face aux conséquences de la chute des prix du pétrole ».
Ahmed Ouyahia qui intervenait, il y a deux semaines, à l’occasion d’une conférence de presse animée au terme de la réunion de la session ordinaire du Conseil national du RND préconise « la privatisation d’un nombre d’entreprises publiques dont la situation financière se détériore en raison des problèmes liés au plan de charge et à la gestion ».
La SG du Parti des Travailleurs Louisa Hanoune a immédiatement répliqué à Ahmed Ouyahia qu’elle considère comme une voix « officielle » qui veut un retour vers le bradage des entreprises, rappelant le bilan catastrophique des privatisations.