Le Président du FCE a appelé les représentants de la CNPA, la CIPA, la CAP, l’UNI, la CGP-BTPH et la AGEA, à « ne pas aller à Tripartie prochaine » et de « ne pas travailler avec Tebboune ».
Ali Haddad a évoqué, lors de la réunion qu’il a tenue hier avec l’UGTA et des représentants de six organisations patronales pour riposter aux attaques qu’il a subies de la part du Premier ministre, le départ de ce dernier. « Il doit partir », a-t-il dit, nous a informé une source présente à la réunion. Selon cette source, la perspective semble même très sérieuse pour le Président du FCE. Il veut, parait-il, soit « gagner » le Premier ministre, soit le déloger. « Ce n’est pas à Tebboune de nous dire ce qu’on doit faire. C’est à nous de lui dire ce qu’il faut faire », aurait-t-il dit lors de la réunion en appelant les représentants de la CNPA, la CIPA, la CAP, l’UNI, la CGP-BTPH et la AGEA, à « ne pas aller à Tripartie prochaine » et de « ne pas travailler avec Tebboune ». « Monsieur Mouloud Khelloufi, Président de l’AGEA, et Abdelmadjid Sidi Said, Secrétaire Générale de l’UGTA l’ont sensiblement soutenu dans cette démarche en recommandant eux aussi le boycott de la Tripartite et du Premier ministre », précise également notre source.
Le FCE et l’UGTA scelle leur alliance
Contacté pour confirmer l’information sur la volonté du patronat et de la centrale syndicale de boycotter la prochaine Tripartite et de neutraliser Tebboune, un cadre du FCE nuance. Selon lui, le FCE et l’UGTA se constituent en duo pour affronter le Gouvernement en force lors de la prochaine Tripartite. Ils sont en train de se concerter pour la préparation d’une grande rencontre à la rentrée pour débattre de la situation économique qui, selon eux, « est sujette à des blocages énormes qui entravent son décollage » et qui, en plus, « ne repose sur aucune vision claire ». Cette rencontre sera sanctionnée, nous a-t-il indiqué, par une série de recommandations à remettre au Gouvernement avant la prochaine tripartite. « L’économie du pays fonctionne à vue. Aucune stratégie, aucun discernement. Les décideurs réfléchissent d’une façon binaire. Soit c’est blanc, soit c’est noir. Or, l’économie, c’est des conjonctures, c’est des secteurs, c’est des cas. Il faut avoir une très grande capacité de discernement pour tirer profit de toutes les situations. C’est loin d’être le cas aujourd’hui, » ajoute notre source au sein du FCE en précisant que leur démarche contestataire vise « juste à pousser le Gouvernement à être plus conséquent en matière de décision économiques et rompre définitivement avec les improvisations et les replâtrages».