L’Algérie comme tout autre Etat a des problèmes de gouvernance de ses entreprises publiques. La particularité du secteur public algérien est focalisée dans « le flou » imposé du fait d’absence de « feuilles de routes » et des directives destinées aux managers publics et au fonctionnement des Conseils d’Administration.
Pour l’expert financier Naceur Bourenane l’Etat devrait réfléchir à rendre son périmètre économique efficient à travers l’amélioration de la gouvernance des entreprises et des groupes publics. Dans ce sens, l’Invité du direct de la Radio M, suggère que l’Etat « doit clarifier sa politique et ses choix stratégiques. » A partir de cette « stratégie » l’Etat « invite les entreprises à appliquer une feuille de route sur laquelle (les entreprises) seront jugés» soutient M. Bourenane.
M. Bourenane qui est par ailleurs le Secrétaire Général du nouveau Forum International du Gouvernement de l’Entreprise Publique (FIGEP) appui sa vision citant l’exemple de l’Inde. « L’inde s’est dotée de documents de politique, clarifiant le rôle de l’Etat et ses responsabilité et qui s’est traduit ensuite par des directives sur le fonctionnement des Conseil d’Administration (CA) », souligne l’invité de la Radio M.
La gouvernance des entreprises publiques algériennes subit en outre l’absence de contrôle stratégique par l’Etat et subit aussi l’ingérence de celui-ci. Deux point négatifs qui selon cet économiste sont à l’origine du clientélisme au sein des CA. « On a des managers qui sont choisis non pas sur la base de compétence mais sur la base de leurs relations interpersonnelles » déplore M. Bourenane.
La création du Forum International pour le Gouvernement des Entreprises Publiques
C’est un regroupement d’experts internationaux « à but non lucratif » souligne son Secrétaire Général, M. Bourenane. Le FIGEP a été créé à partir du constat de la prépondérance du périmètre économique des Etats et ceci malgré la libéralisation du marché et les politique de privatisation dans le monde. Le premier forum se tiendra au mois d’octobre 2016 à Paris se compose « d’une quinzaine d’experts des 5 continents dont l’expertise sont à la fois nationale et internationales dans des domaines proches mais en même temps différentes. Ce forum se veut une « plateforme neutre c’est-à-dire sans de partie pris » et dans le but de « capitaliser les expériences des pays » et faire des échanges d’expériences.
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