Amnesty International a appelé les autorités algériennes à respecter le droit de manifester pacifiquement suite à la répression de la marche des étudiants organisée ce matin dans les rues de la capitale.
« La marche des étudiants, organisée ce mardi 9 avril à Alger, a été réprimée par les forces de sécurité, qui ont utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Plusieurs étudiants ont également été arrêtés. Cette marche pacifique des étudiants est la première à être réprimée à Alger depuis le début de la mobilisation dont le pacifisme et le civisme ont été salués par l’opinion nationale et internationale », indique l’ONG dans un communiqué.
Elle ajoute : « Nous rappelons que les manifestations massives se sont majoritairement déroulées dans le calme à Alger et dans le reste du pays depuis le 22 février. Les autorités algériennes se doivent de respecter le droit de manifester pacifiquement garanti par la Constitution. Les arrestations arbitraires de manifestants sont une violation flagrante du droit à la liberté d’expression et de réunion ».
Pour Amnesty, les forces de sécurité ne doivent pas faire usage d’une force excessive ou inutile pour réprimer des manifestations pacifiques. « La force ne doit être utilisée qu’en dernier recours et, même à ce moment-là, elle doit être proportionnée et absolument nécessaire», a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.