Ce projet prévoit la création d’un certain nombre de sociétés chargées, entre autres, du financement, de la mise en service des centrales solaires et de la commercialisation de l’électricité produite. Le capital social de chaque entreprise devra être réparti conformément à la réglementation régissant l’investissement étranger qui accorde une prise de participation de 51% à l’investisseur national.
Annoncé pour fin janvier puis pour fin mars derniers, l’appel d’offres relatif au mégaprojet de production de 4.050 MW à partir de l’énergie solaire n’a toujours pas été lancé. La récente annonce de la gestion de ce projet par deux ministères à la fois, a achevé de brouiller la vue pour observateurs les plus avertis, à commencer par ceux du ministère de l’Energie eux-mêmes.
C’est désormais le tout nouveau ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables qui est supposé prendre en charge ce projet, aux côtés du ministère de l’Energie. Et c’est le nouveau ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, qui en a fait l’annonce, il y a quelques jours.
« Dans le souci de valoriser toutes nos ressources énergétiques, le président de la République a placé les énergies renouvelables au rang de priorité nationale. A cet effet, notre mobilisation pour la promotion des énergies renouvelables doit être un impératif dans notre démarche de développement commune que nous allons entreprendre avec le ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables en vue de mettre en œuvre le projet Atlas1 d’une capacité de 4.050 MWc ». C’est ce qu’a indiqué le ministre lors de la cérémonie de passation de pouvoirs tenue au siège du ministère de l’Energie.
Pour rappel, le projet en question prévoit la création d’un certain nombre de sociétés chargées, entre autres, du financement, de la mise en service des centrales solaires et de la commercialisation de l’électricité produite. Le capital social de chaque entreprise devra être réparti conformément à la réglementation régissant l’investissement étranger qui accorde une prise de participation de 51% à l’investisseur national et 49% au partenaire étranger.
Le ministère de l’Energie attend « que les choses se clarifient »
D’après une source proche du dossier, personne au ministère de l’Energie ne sait où en sont les choses actuellement. « Les cadres du ministère attendent que les choses soient un peu plus claires en ce qui concerne la question de la coordination avec le nouveau ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables », nous dit notre source.
Si au ministère de l’Energie aucun responsable n’est en mesure de répondre à nos questions relatives à cet appel d’offres, au ministère de l’Environnement les choses sont plus compliquées. C’est… le ministère, lui-même, qui est introuvable. Sur Internet, c’est le site du ministère des Ressources en eau auquel l’environnement est rattaché qui est disponible. Le nouveau département ministériel n’a visiblement pas encore déballé ses cartons.
Le fait est qu’au ministère de l’Energie, l’heure est à l’attente. « Les gens attendent de voir la suite et il faut, à présent, coordonner avec le ministère de l’Environnement pour lancer le projet », indique une source à Maghreb Emergent. Elle ajoute que les retards accusés quant au lancement de l’appel d’offres, en janvier puis en mars, sont liés aux procédures administratives au sein du ministère de l’Energie. D’autres retards ne sont donc pas à exclure, maintenant que le projet est pris en charge par deux ministères à la fois.
Un projet ballotté entre ministères
Ce qu’il faut noter, c’est que, quelques mois plus tôt, c’était le ministère de l’Industrie et des Mines qui était mis en avant en tant que partenaire de ce projet dans lequel les intervenants sont censés consacrer une partie de leurs investissements à la fabrication de composants en tous genres. C’est d’ailleurs, l’ex-ministre en charge du secteur de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb qui avait annoncé, le 19 janvier dernier, l’adoption du décret fixant les conditions de l’appel d’offres relatif à ce projet.
Sonatrach est supposée participer à ce projet, divisé en trois périmètres, à travers une prise de participation de 40% dans chacune des sociétés à créer, au moment où Sonelgaz et les entreprises publiques et privées nationales, partenaires prendront 11% des parts.