» L’Etat, c’est l’Etat, l’argent, c’est l’argent « a déclaré mardi, à l’APN, Abdelmadjid Tebboune en assurant que le gouvernement ne sera pas en opposition avec le monde des affaires qui ne « s’infiltre pas dans les rouages de l’Etat ». Autre élément saillant de l’intervention le constat de l’absence d’un système national de statistiques viable.
Il a fallu moins d’une heure au Premier Ministre, Abdelmadjid Tebboune pour présenter aux députés, au grand complet, le plan d’action du gouvernement. M.Tebboune a envoyé un message qui se voulait rassurant aux chefs d’entreprises en assurant que contrairement à ce qui est « propagé ici et là », il considère que l’entreprise est le lieu par excellence de la création de richesses.
Le gouvernement travaillera avec les affaires et les détenteurs de capitaux qui ne «s’infiltre pas dans les rouages de l’Etat » en assurant qu’il compte encourager la promotion des start-up, des micros, petites et moyennes entreprises.
Le Premier ministre a évoqué le problème récurrent de la fiabilité des statistiques en Algérie et a appelé à la mise en œuvre d’un plan national sur les statistiques en collaboration avec le ministère des finances.
« A ce jour, nous ne possédons pas des statistiques exactes ! »a déploré M.Tebboune, « nous sommes encore dans «l’approximation ». « Dire entre 30% et 50% est illogique, l’écart entre les deux chiffres est trop grand. On aurait accepté entre 30% et 30,5%, mais l’approximation actuelle est inacceptable » a-t-il souligné.
Un plan « théorique »
Un constat qui aggrave le scepticisme des opposants. A l’image de Abdelazzziz Baloul du FFS qui ne cachait pas le peu de crédit qu’il accorde au plan d’action du gouvernement. «C’est un plan théorique et Tebboune avoue qu’il n’y pas de vraies statistiques. Le Premier ministre sortant n’a pas présenté de bilan » relève-t-il. «Ce programme n’est fondé ni sur un bilan, ni sur des statistiques. Il ne comporte aucun échéancier » a-t-il ajouté.
Le député du parti des Travailleurs (PT), Ramdane Youssef Tazibt souligne le besoin de disposer de statistiques « réelles » mais il s’interroge néanmoins sur l’indépendance des centres et organismes ou institutions qui vont les prendre en charge.
Le Premier ministre a assuré que le gouvernement continuera à agir pour une améliorer de manière substantielle le climat des affaires et lever les contraintes devant les entreprises. « Les PME, LES micros entreprises et les start-up seront encouragées et soutenues essentiellement car elles réalisent un rendement dans un court délai de deux ans » a-t-il indiqué en précisant que cela n’implique pas de négliger les «grands investissements ».
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