Cette restructuration annoncée par le ministre Azzedine Mihoubi, concernera l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel, le Centre algérien de développement du cinéma, La Cinémathèque algérienne, ainsi que l’Office national de la culture et de l’information.
Dans l’optique de « réduire les dépenses » ainsi que « l’amélioration des préstations », les grands établissements culturels du pays feront l’objet d’un fusionnement. C’est ce qu’a annoncé le Ministre de la Culture ce samedi lors d’une conférence à Alger, assurant au passage qu’il n’y aura pas de licenciement de personnels. Ces derniers, rapporte l’APS, seront « réintégrés dans de nouvelles fonctions au sein des structures réorganisées ».
En effet, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturels (AARC) sera rattachée à l’Office Riadh El Feth, créant ainsi l’Entreprise Riadh El Feth pour le rayonnement culturel. De ce fait, c’est le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) qui prendra le relai des missions de l’AARC dont la promotion et la production de films.
« La Cinémathèque algérienne intégrera, pour sa part, le Centre national du cinéma et de l’audiovisuel (CNCA) ». De plus, l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) fusionnera avec le Village des artistes de Zéralda, dont la mission est l’accueil et l’hébergement des artistes. Enfin, le nouvel Opéra d’Alger fusionnera le Ballet national, l’Orchestre symphonique national (OSN) et l’Ensemble national algérien de musique andalouse.
Le secteur privé invité à s’impliquer aux cotés des collectivités locales
M. Azzedine Mihoubi qui martelait au mois de novembre 2015, que « l’administration n’a pas pour vocation de produire la culture mais de l’accompagner » a de nouveau exhorté, ce samedi, le secteur privé à investir dans les salles de cinémas, gérées jusqu’à présent par les collectivités locales. Le ministre suggère dans ce sens un partenariat public-privé.
Suite au plan d’austérité annoncé par le gouvernement, l’implication de l’opérateur privé dans l’activité culturelle devient un impératif. Rappelons que pour 2016 le Ministre de la culture a annoncé la suppression de 109 festivals sur 186.
Le gouvernement multiplie de plus en plus ses appels envers les collectivités locales, les invitant à prendre des initiatives lucratives et innovantes, en l’occurrence dans le secteur de la culture. Toutefois, il demeure des cas où des responsables locaux dressent des barrières à l’implication du privé.
Au mois de mai dernier, une entreprise événementielle privée, activant à Annaba, s’est vu refuser la location de salles de la maison de la culture et celle du Théâtre Régional. Le directeur de la culture, M. Boudiba, justifiait alors ce refus du fait que « les groupes de musique moderne attirent des jeunes. A cet effet, nous avons peur que le public détériore la salle. » Il affirmait agir en application d’une « note du ministère. » Les représentants de cette entreprise privée s’étonnaient de voir le Centre Culturel Français bénéficier de ces salles, en organisant des concerts de « musique moderne ».