Comme pour signifier sa détermination à mettre en œuvre ce qu’il n’avait cessé de préconiser lorsqu’il était P-dg de Sonelgaz, le nouveau ministre de l’Energie et des Mines, Nourredine Bouterfa, a fait savoir dans sa première déclaration à la presse, que les prix de l’électricité et du gaz sont appelés à être revus à la hausse.
Dans sa lecture des déclarations du ministre, Le Temps, estime sous le titre à la une «PDG de Sonelgaz ou ministre de l’Energie.. Bouterfa campe sur…ses tarifs», que «les intentions du gouvernement de mettre un terme aux subventions tous azimuts se confirment avec la désignation d’un ministre qui n’a eu de cesse appelé les pouvoirs publics à augmenter les tarifs des produits énergétiques».
Bouterfa a les coudées franches pour mener à bien sa politique
«Qu’il soit PDG de solnelgaz ou ministre de l’Energie, Noureddine Bouterfa est égal à lui même lorsqu’il s’agit de l’augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz pour ‘’garantir la stabilité du groupe’’», écrit le journal, soulignant que «dans sa première déclaration à la presse (…) Bouterfa n’a surpris personne. Au contraire, il n’a fait que confirmer ce qu’il a voulu mettre en application lorsqu’il était patron de Sonelgaz».
«Voilà que Bouterfa a les coudées franches pour mener à bien sa politique» d’augmentation des tarifs des produits énergétiques et de recours à «l’endettement extérieur (…) une autre alternative chère à Bouterfa pour sauver les groupes énergétiques publics, dont Sonatrach, étant donné qu’il n’est pas ministre de Sonelgaz mais ministre de l’Energie», ajoute Le Temps.
C’est sur ces éléments que Liberté titre à la une «augmentation des prix de l’électricité et recours à l’endettement extérieur..la feuille de route de Bouterfa».
Hausse des tarifs et emprunts étrangers : deux axes de travail du nouveau ministre de l’Energie
«Les décideurs ont-ils fini par se rendre à l’évidence que les solutions qu’il avait tant défendues pouvaient être la bonne parade aux grandes difficultés que rencontre Sonelgaz?, s’interroge le journal, pour qui «augmenter les tarifs de l’électricité et du gaz et faire appel à des emprunts financiers étrangers seront, selon toute vraisemblance, deux des axes de travail sur lesquels se penchera le nouveau locataire du palais du Val d’Hydra».
«Le journal relève que «le nouveau ministère ne se contente pas de ces deux résolutions puisque la nouvelle politique qu’il veut imprimer au secteur consiste également, à développer les énergies renouvelables dont le solaire et l’éolien, avec 60 milliards d’investissements sur 14 ans (…) mais si le développement des énergies renouvelables demeure un projet qui a besoin de beaucoup de temps pour se mettre en place, l’axe de travail prioritaire dans le cadre de la politique énergétique du pays semble donc le recours à court terme à une nouvelle hausse des prix de l’électricité et du gaz ».
Une nouvelle augmentation des produits énergétiques exclue pour 2016
Le ministre, a indiqué toutefois, lors d’une visite à Tipasa, qu’«une hausse des prix des produits énergétiques est complètement exclue pour cette année 2016». «La loi autorise les entreprises Naftal et Sonelgaz à relever le prix de leurs produits, une seule fois dans l’année», a expliqué le ministre, en référence à la hausse intervenue en début d’année, comme l’écrit El Watan en reprenant ses propos rapportés par l’agence APS.
Le ministre a souligné, écrit le journal, que «ces deux entreprises sont à caractère commercial et que toute décision de leur part, pour hausser les prix est ‘’étudiée avec discernement’’», que «’’l’augmentation des prix obéit à des règles commerciales strictes’’» et que «’’la décision en la matière revient à la direction des deux entreprises’’». Bouterfa a, d’autre part, assuré que les entreprises étaient disposées «à assurer un été sans perturbation, en matière de distribution, vu l’importance des moyens mobilisés pour ce faire», ajoute le journal.