La facture d’importation de lait (y compris les matières premières) a reculé à 849,2 millions de dollars (usd) en 2016 contre un (1) milliard usd en 2015, soit une baisse de 18,66%, ont indiqué les Douanes algériennes.
Le volume importé de ce produit (lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières utilisées comme intrants) a également enregistré une baisse pour s’établir à 358.943 tonnes (t) contre 372.126 t, soit une réduction de près de 3,54%, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis), cité par l’agence APS.
La baisse de la facture d’importation s’explique non seulement par le recul des quantités importées mais aussi par la chute des prix à l’importation par l’Algérie de cette denrée alimentaire.
Durant les dix premiers mois de l’année 2016, le prix moyen à l’importation par l’Algérie de poudres de lait s’est établi à 2.311 usd/t contre 2.834 usd/t à la même période de 2015, soit une baisse de 18,5%.
Même tendance baissière enregistrée pour les matières grasses laitières dont le prix moyen à l’importation était à 3.743 usd/t contre 3.951 usd/t, en recul de 5,3% entre les deux mêmes périodes de comparaison.
Réduire de moitié les importations de poudre de lait l’horizon 2019
Afin de réduire les importations de ce produit subventionné et promouvoir la filière lait, des mesures avaient été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l’investissement, avec l’objectif de baisser les importations de poudre de lait de 50% à l’horizon 2019.
Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), dont 36 DA représentant le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA la subvention de l’Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant.
En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l’accès à l’aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d’approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé).
D’autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d’asseoir une stratégie de relance de la filière lait.
Il s’agit notamment de l’accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d’investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages).
Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l’élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes.
Il s’agit aussi d’encourager l’utilisation du crédit de campagne « R’fig » pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l’exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud.