Les entrepreneurs n’ayant pas touché leur argent ont réalisé, notons-le, des logements LPP, des logements sociaux ainsi que des casernes.
Les entrepreneurs, non encore payés par l’Algérienne de réalisation et construction du centre (ALRECC) relevant du ministère de l’Habitat, ne baissent pas les bras. Ils continuent à réclamer leur dû en utilisant différents moyens. En tout, ils sont 320 sous-traitants à avoir réalisé des infrastructures pour l’Etat et qui attendent d’être payés.
Au moment où 285 de ces entrepreneurs poursuivent la négociation directe avec l’ALRECC, la trentaine qui reste a opté pour la justice afin de récupérer leur argent. Leurs factures impayées s’étalant entre 2011 et 2016 est sont d’un montant cumulé de «380 milliards de centimes».
Contacté, ce matin, par Maghreb Emergent, l’un des entrepreneurs ayant opté pour la négociation avec ALRECC, a affirmé que le directeur général de ladite agence lui a demandé en sa qualité de délégué de présenter une liste des sous-traitants de la région ouest avec leurs numéro de comptes bancaires afin de leur virer une partie de leur argent. « Au mois de janvier dernier, le DG d’ALRECC nous a promis un virement initial collectif de 4 milliards de centimes. Une somme qui devait être distribuée sur plusieurs des entrepreneurs. Mais à ce jours, nous n’avons rien reçu », a expliqué notre interlocuteur. « Le virement devait se faire pour la région de l’est d’abord. Sauf que les responsables d’ALRECC ont avancé que plusieurs comptes bancaires communiqués sont bloqués, chose qui a retardé le virement collectif qui devait se faire. A présent, nous allons soumettre une liste relative à la région ouest le temps de régler les problèmes administratif des autres régions», a-t-il ajouté.
Quant à ceux qui ont eu recours à la justice, ils attendent une deuxième audience le 7 mai prochain. « Nous avons engagé notre procédure fin 2017. Nous avons engagé un avocat, et nous attendons impatiemment la prochaine audience au cours de laquelle la décision finale sera connue », expliqué un entrepreneur.
Il faut rappeler que ces entrepreneurs ont réalisé des logements LPP, des logements sociaux ainsi que des casernes. Selon eux, les maitres d’ouvrages tels que l’ANP et l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI), ont débloqué les budgets pour ALRECC mais cette dernière n’a pas encore payé les entrepreneurs. Depuis plusieurs mois, les entrepreneurs non payés organisent des sit-in. Au mois de juillet dernier, ils ont observé une grève de la faim qui a duré plusieurs jours, mais en vain.