Selon Omarouayache déplore l’absence d’une prise de conscience quant à ce que pourrait apporter le numérique au pays.
« Il y a beaucoup de choses qu’ont été faites en ce qui concerne le déploiement de la fibre optique, mais cela reste insuffisant, surtout par rapport au déploiement au dernier kilomètre. Je déplore aussi le manque d’implication du privé pour combler ce manque », a déclaré Mehdi Omarouayache, président du cluster numérique Algérie, lors de son passage mardi sur Radio M.
La problématique de déploiement du réseau est « moins grave par rapport au manque de contenus digitaux qui nécessite de la créativité et de l’imagination. Pour avoir une vision et construire une stratégie, on est mal lotis. Malheureusement, en Algérie il y a une culture qui consiste à régler les problèmes avec le carnet de chèque», a déploré le président du cluster numérique.
Pour ce qui est des tarifs de l’internet en Algérie, Omarouayache pense qu’ils « restent encore très chers, du moins par rapport à ce qui est appliqués dans les pays voisins, surtout dans le cas des offres professionnelles où l’entrepreneur paye plus cher qu’un particulier pour avoir enfin droit à un débit égal à celui du particulier ».
Expliquant ce retard du numérique en Algérie, Omarouayache pense que « c’est l’absence d’une prise de conscience quant à ce que pourrait apporter le numérique, et surtout personne n’a pris la peine, en quelques sortes, de quantifier le manque à gagner de l’économie de manière générale». Et d’ajouter que « le manque de confiance vis-à-vis l’entreprise privée et même vis-à-vis des entreprises publiques. Le privé est stigmatisé et considéré comme étant le loup qui entre dans le poulailler et qui va obligatoirement tricher et s’enrichir sur le dos des clients et de l’Etat. On a aussi cette idée selon laquelle Algérie Télécom ne survivra pas à la concurrence ».