L’augmentation du nombre des usagers connectés illustre parfaitement l’engouement global de la population en faveur des technologies mobiles. Cette évolution de la société algérienne vers le mode « always on » (connecté en permanence) est davantage le signe d’un impact imminent sur les métiers et clients traditionnels des entreprises et administrations du pays*.
En Algérie, les baromètres de la santé de l’Internet mobile montrent une certaine habituation des utilisateurs au tout-connecté, malgré les tarifs non compétitifs exercés par les opérateurs mobiles.
L’augmentation du nombre des usagers connectés illustre parfaitement l’engouement global de la population en faveur des technologies mobiles. Cette évolution de la société algérienne vers le mode « always on » (connecté en permanence) est davantage le signe d’un impact imminent sur les métiers et clients traditionnels des entreprises et administrations du pays.
Considéré comme l’un des acteurs de l’économie qui maintiennent leurs marques et leurs habitudes avec l’ancien système, la banque algérienne ne peut, aujourd’hui, rester insensible aux sirènes des réseaux mobiles actifs dans le pays. Elle a tout intérêt à rompre avec le conservatisme technologique en faisant interfonctionner son réseau – s’il existe – avec ceux des opérateurs, au risque de perdre pied face à une clientèle de plus en plus connectée et avide de services bancaires numérisés.
Les banquiers et à leur têtes le gouverneur de la Banque d’Algérie devront s’inspirer des solutions de banque mobile déployées dans plusieurs pays africains, pour doter le pays de la première banque mobile.
Pour cela, un partenariat entre les banques et les opérateurs télécoms (mobiles et fixe) s’avère aujourd’hui plus que nécessaire.
La législation financière en vigueur doit donc être amendée pour autoriser la création des sociétés de services bancaires numériques qui permettront à des acteurs de profils non bancaires d’offrir les services du paiement numérique en toute légalité et d’assurer une protection des fonds en faveur de la clientèle. La mise en œuvre rapide de cette coopération en Algérie, pays marqué par une prédominance de la culture de l’argent liquide, ferait initier les Algériens au transfert monétaire numérique.
Ils pourront découvrir les services de paiement en ligne, la bancarisation, le microcrédit et les transferts d’argent internationaux.
Le gouvernement devrait placer cette question en tête des priorités dans son plan de résolution des nombreux problèmes qui accablent le pays. L’Algérien ne sera plus alors obligé de mettre son téléphone mobile dans une poche et du cash dans l’autre. Son mobile deviendra la matérialisation de sa banque.
(*) Cet article a été publié initialement sur le Huffington Post Algérie.