La mise en service du premier Laboratoire national d’essais (LNE) en Algérie, spécialisé notamment dans le contrôle des produits industriels, est prévue pour « la fin du premier semestre 2017 », a indiqué à l’APS le directeur général de ce laboratoire, El Yazid Benmezaï.
Annoncée pour 2015, la mise en service de ce laboratoire n’aura pas lieu finalement avant la mi-2017. Le retard s’explique par plusieurs facteurs notamment ceux relatifes à l’acquisition d’équipements et à la budgétisation du laboratoire.
Selon les informations fournies par ce responsable, les deux appels d’offre lancés pour l’acquisition de la première partie des équipements, estimée à 480 millions de DA, avaient été déclarés infructueux pour absence de concurrence dans les offres reçues.
Un 3ème appel d’offre, sous forme de consultation, a été lancé conformément au code des marchés publics. La réception des offres et l’ouverture des plis sont prévues pour septembre en cours.
« Les travaux de réalisation (de l’infrastructure entamés en 2008) sont complètement achevés. Pour le démarrage des activités, il est également nécessaire de budgétiser le laboratoire pour pouvoir recruter le personnel nécessaire », a souligné M. Benmezaï.
Selon lui, le LNE, qui est un laboratoire de « la répression des fraudes n’a pas le droit à l’erreur, pour ce fait, il doit disposer d’un personnel technique qualifié, afin de mener à bien ses missions ».
Ainsi, la préparation du personnel sera réalisée sur trois phases successives à savoir l’acquisition des notions théoriques nécessaires pour la réalisation des essais, l’organisation des stages pratiques au niveau des laboratoires existants en Algérie ainsi que l’organisation des formations qui seront assurées et prises en charges par les fournisseurs des équipements.
D’un coût global estimé à environ 1,4 milliard de DA, le laboratoire est situé dans la Nouvelle ville de Sidi Abdallah (près d’Alger) sur une superficie de plus de 6.100 m2.
Le LNE comptera 20 sections d’essais spécialisées pour s’assurer de la conformité des différents produits industriels.
« C’est un investissement qui renforcera le dispositif relatif au contrôle de la qualité et à la répression des fraudes mis en place par le ministère du Commerce », estime le même responsable.
Une fois en activité, ajoute-t-il, le LNE va améliorer la prise en charge des missions du contrôle des produits industriels dans le cadre de la politique nationale de la qualité relatives à la protection de la santé, la sécurité et des intérêts matériels et moraux des consommateurs ainsi que la protection de la qualité de la production nationale vis-à-vis de la concurrence déloyale.
Les missions de cette structure seront basées principalement sur le contrôle de la conformité des produits industriels comme les appareils électroménagers, les appareils à gaz et les autocuiseurs, les jouets et les articles de puériculture, les articles en tissus et cuirs, les fournitures scolaires, les matériaux de construction et les produits cosmétiques.
Le LNE va également assurer l’assistance aux laboratoires de la répression des fraudes dans différents domaines techniques et principalement la maintenance des équipements et les opérations métrologiques.
Dans le cadre de ses activités commerciales, le laboratoire fournira des prestations d’essais aux opérateurs dans le cadre de l’obligation de l’autocontrôle, et aux organismes chargés de l’évaluation de la conformité et de la certification.
Il fournira en outre des prestations relatives à la confection des outils et bancs d’essais pour les fabricants et des prestations métrologiques (étalonnage et vérification) aux opérateurs.