Le juge d’instruction au Pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique près le tribunal de Sidi M’Hamed (Alger) a ordonnée, lundi, le placement de l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt en détention provisoire dans une nouvelle affaire de corruption.
Actuellement en détention provisoire, l’ancienne ministre est accusée, dans cette nouvelle affaire, de « détournement de deniers publics et octroi d’indus avantages au groupe industriel Amenhyd ».
La chambre d’accusation près la Cour d’Alger avait ordonné, le 8 décembre 2020, le placement en détention provisoire de Djamila Tamazirt poursuivie pour corruption.
Qui est Djamila Tamazirt ?
Agée de 64 ans, Djamila Tamazirt est nommée ministre de l’Industrie et des Mines au sein du gouvernement Bedoui le 31 mars 2019, deux jours avant la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, en succédant à Mahdjoub Bedda.
Selon le Huffpost Algérie (Actuel Radio M post), l’ancienne patronne du groupe Agrodiv a fait des siennes lors de son court passage à la tête du département de l’industrie, elle qui était censée « expédier les affaires courantes ».
Mise au placard de cadres installés par l’ex-ministre Mahdjoub Bedda, “recrutement” d’autres ayant été démis de leurs fonctions après le limogeage de Bouchouareb Abdesslam, pressions sur les P-DG de groupes industriels du secteur public marchand…L’ex-Directrice financière et comptable de l’EPE ERIAD entre 1999 et 2006, mise officiellement en retraite en 2018 sur recommandations de plusieurs cadres dirigeants, « se vengeait » des auteurs de son éviction, selon ses « détracteurs ».
Son passage au groupe ERIAD, s’est particulièrement “distingué” par l’affaire du complexe de fabrications de pâtes alimentaires de Corso, située à Boumerdès, qui lui vaut des poursuites par le parquet de la cour d’Alger, pour « abus de pouvoir volontaire à l’effet d’accorder d’indus privilèges en violation des lois et réglementations, octroi d’avantages indus lors de la passation de marchés publics, dilapidation volontaire et détournement de deniers publics dans le cadre de l’exercice des fonctions, trafic d’influence, conflit d’intérêts, fausse déclaration des biens, blanchiment d’argent et de revenus criminels issus de la corruption ».