L’article 102 stipule : « Lorsque le président de la république, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous les moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement ».
Des militants qui préconisent l’application de l’article 102 de la Constitution sur la vacance du pouvoir du chef de l’Etat ont été interpellés ce matin à la Grande Poste, à Alger.
Amira Bouraoui, figure de proue du Mouvement Barakat ! (ça suffit !) contre la candidature du président Bouteflika à un quatrième mandat en 2014, ainsi un cadre du parti d’opposition Jil Jadid (Nouvelle génération) figurent parmi les personnes interpellées, écrit le président de ce parti, Soufiane Djilali, sur son compte Twitter.
Contacté par téléphone, Habib Brahmia, membre du conseil politique de Jil Djadid, nous a confirmé l’interpellation d’au moins un cadre du parti : il s’agit de Nourredine Oukrif, membre du conseil politique et secrétaire exécutif chargé de l’événementiel. Habib Brahmiaa aussi confirmé l’interpellation de Amira Bouraoui.
Plusieurs personnes ont participé ce matin à une action à laquelle avait appelé le réalisateur Ahmed Rezzak et qui consistait à porter des t-shirt avec l’expression « Article 102 » et à prendre un café sur une terrasse à la Grande poste. Les forces de l’ordre ont interdit cette action.
Le nombre de personnes interpellées n’est pas encore connu et aucune information officielle n’a encore été donnée sur les lieux où elles sont détenues.
Rappelons que des militants du parti Jil Djadid sont sortis hier mardi à Alger-centre pour expliquer aux citoyens le contenu de l’article 102 de la Constitution.