Des députés de l’opposition se sont violemment opposé lundi au vote pour le Projet de loi de finances 2016. Après quelques escarmouches au sein de l’hémicycle, ils sont sortis dans la rue exprimer leur colère, a constaté un journaliste de Maghrebemergent.
Les représentants des groupes parlementaires du PT, du FFS, et de l’Alliance de l’Algérie verte sont sortis lundi en début d’après midi dans la rue manifester leur colère contre certaines dispositions du projet de loi de finances 2016 qu’ils jugent dangereuses pour la stabilité des acquis sociaux. En début de séance du vote, ils s’étaient même rués sur la tribune avec des banderoles pour dénoncer la réapparition dans le texte soumis au vote de certains articles ayant subis des amendements ou carrément supprimés. Une situation qui a provoqué une grosse pagaille au sein de l’hémicycle où un flottement a été constaté, avant que le vote ne reprenne, article par article, au milieu d’une certaine confusion. Le Parti des travailleurs et le FFDS se sont notamment élevés contre la réintroduction de l’article 66 sur la privatisation du domaine public de l’Etat et l’article 71 permettant au ministre des finances de supprimer un chapitre budgétisé, une prérogative dont se revendiquent les parlementaires de l’opposition. Vendredi dernier, la secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune avait mis en garde contre les mesures contenues dans le projet de loi de finances 2016 (PLF 2016) et leurs incidences sur le pouvoir d’achat du citoyen. Pour elle, ce PLF2016 « menace la stabilité sociale et économique du pays ». Plus spécialement sur l’article 71, Mme Hanoune soutient que celui-ci autorise le ministre des Finances à intervenir au courant de l’exercice et dans ce cas, a-t-elle dit, une partie du budget des différents secteurs pourrait être « détournée à d’autres fins » estimant que cette mesure est une manière de « confisquer les prérogatives des députés ».