Les entrepreneurs protestataires sont venus de plusieurs wilayas du pays. Leurs factures impayées varient de 3 à 400 millions de DA.
Une quarantaine d’entrepreneurs ont observé un sit-in ce dimanche après-midi devant le siège du ministère de l’Habitat de l’Urbanisme et de la Ville pour réclamer le paiement de factures qui remontent jusqu’à 2011.
Ces entrepreneurs ont travaillé avec des entreprises affiliées au ministère de l’Habitat, sauf que ces dernières n’ont pas daigné les payer. Les responsables du ministère ont promis de régler les factures pour aujourd’hui (dimanche 07 mai). Sauf que la promesse n’a pas été tenue. Les entrepreneurs protestataires sont venus de plusieurs wilayas du pays. Leurs factures impayées varient de 3 à 400 millions de DA.
Sur place, un responsable du ministère de l’Habitat a reçu des représentants de ses entrepreneurs avant de les orienter vers une autre direction annexe qui est selon lui chargée de ce problème. Le ministère de l’Habitat et ses directions orientent les entrepreneurs depuis un an d’un bureau à un autre et d’une direction à une autre.
Après les législatives
Plusieurs sit-in ont été organisés et le dernier en date remonte à deux semaines. Ils ont eu comme promesse d’être réglés juste après les législatives du 4 mai. « Hélas, le même responsable qui a promis de résoudre le problème ou de démissionner de son poste a changé de discours lors de sa rencontre aujourd’hui avec les représentants du groupe d’entrepreneurs au ministère », relate un entrepreneur rencontré sur place. « A l’intérieur de la salle d’attente où il nous a accueillis, il a dit qu’il ne peut rien faire et qu’il ne faut pas le prendre au mot », ajoute notre interlocuteur.
Les entrepreneurs ont protesté pacifiquement devant le siège du ministère de l’Habitat avant que avant que les forces de l’ordre interviennent et les embarquent avant de les relâcher à la gare routière de Caroubier. Les protestataires sont déterminés à aller au bout de leur revendication et décident de se lancer dans une grève de la faim devant le ministère dès demain matin. « Soit nous allons prendre notre argent, soit la prison. On a plus rien à perdre !», affirme l’un des entrepreneurs présents. Le service de communication du ministère n’a pas voulu s’exprimer sur ce sujet, malgré plusieurs tentatives.