Les entrepreneurs sous-traitants de l’Algérienne de réalisation et construction du centre (ALRECC), décident de reprendre leur grève de la faim pour exiger le payement de leurs factures cumulées entre 2011 et 2016.
En colère contre la direction générale de l’ALRECC qui refuse toujours d’honorer ses engagements et le ministre de l’Habitant qui ne fait rien pour débloquer la situation, une cinquantaine d’entrepreneurs ont décidé d’entamer demain mardi, une grève illimitée de la faim, a-t-on appris d’un entrepreneur qui a requis l’anonymat. « Il nous reste que la grève de la faim pour faire entendre notre voix », indique notre source.
« Nous avons épuisé en vain tous les recours légaux prévus par loi pour faire valeur nos droits. Nous avons même des décisions de justice en notre faveur qui n’ont rien changé à la situation puisqu’il ne reste plus rien à saisir dans les parcs et les comptes bancaires de l’ALRECC ».
Déterminés à aller jusqu’au bout dans leur mouvement, les entrepreneurs en question comptent installer une tente devant l’entrée de la direction générale de l’ALRECC située à Oued Smar à Alger. « Nous resterons dans cette tente sans boire ni manger jusqu’à ce que nous obtiendrons gain de cause », promet notre contact.
«Si nous ne réussirons pas à récupérer notre argent nous allons tout simplement dissoudre nos entreprises et laisser nos familles mourir de la faim », craint l’entrepreneur. « Nous avons des familles à nourrir, des travailleurs à payer, des charges fiscales et parafiscales à honorer avec cet argent bloqué sans aucune raison ».
En plus de la grève de la faim, les protestataires pourraient décider d’autres formes d’action. « Nous fermerons les portes du siège de la direction générale de l’entreprise », a-t-il indiqué avant déplorer l’attitude adoptée par le directeur général de l’ALRECC à leur égard.
« Au lieu de débloquer la situation, le directeur général nous a menacé de poursuites judicaire lors d’une réunion tenue dimanche avec lui », dénonce notre source. Une telle démarche ne ferra qu’à aggraver les choses, prévient-il.
D’après lui toujours, les dettes de l’ALRECC envers les entreprises privées du secteur de BTPH s’élèvent à 3,8 milliards de DA. Incapable de réaliser tous les projets d’infrastructure et des logements que les institutions de l’État lui ont confiés, ALRECC a fait appel à des sous-traitants privés qui ont pris en charge la réalisation d’une partie de ces projets.
« Nous avons réalisé avec succès des programmes de logements, des casernes et d’autres infrastructures publiques. C’est grâce à nous que ALRECC a honoré ses engagements envers les pouvoirs publics », précise notre contact.