Le ministère algérien du commerce va instaurer dès 2016 des licences d’importation pour les produits européens contingentés. Dans la foulée, il a mis un terme au système du premier arrivé, premier servi » (FIFO, first in, first out).
Selon le directeur général du commerce extérieur au ministère, Lies Ferroukhi, les produits importés ou exportés dans le cadre des contingents seront soumis dès 2016 aux licences d’importation. L’octroi de ce »sésame » sera régi par une des quatre formules de contingentement adoptées par une commission ministérielle. Il s’agit, »selon la nature des produits importés ou exportés, de l’ordre chronologique d’introduction des demandes de licence, la répartition en quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d’échanges traditionnels et l’appel à manifestation d’intérêt », explique M. Ferroukhi, cité par l’APS. Le ministère du commerce avait annoncé en fin de semaine dernière la fin du système FIFO, et de nouvelles mesures qui seront prises dans le cadre de la réorganisation des importations algériennes auprès de l’UE dans le cadre de l’accord d’association, en particulier pour les produits contingentés. « Ce système unique, qui concernait exclusivement les contingents conventionnels introduits dans le cadre de l’accord d’association avec l’UE, est supprimé’, avait précisé le ministère.
Par ailleurs, »aucune liste » des produits qui feront l’objet d’une licence d’importation n’a été pour le moment définie, indique t-on au ministère du commerce. « Le Comité interministériel, chargé de la gestion de ce dispositif, a déjà tenu une réunion préparatoire. Une autre rencontre est programmée pour les prochains jours afin de discuter des produits qui vont faire l’objet des licences d’importation », relève M. Ferroukhi, selon lequel »définir tel ou tel produit est facile, mais trouver ceux qui répondent aux exigences légales et réglementaires est autrement plus difficile ». Pour lui, »il faut des arguments clairs pour le choix de chaque produit étant donné que notre propre loi nous exige des motifs et des arguments à avancer ».