Des perspectives jugées prometteuses se dessinent pour la wilaya d’Oran à travers notamment la validation de 197 nouveaux projets d’investissement privé de juillet 2015 à août 2016, auxquels s’ajoutent 492 projets agréés entre 2011 et 2015 par l’ex CALPIREF sur 1.562 dossiers déposés durant cette période.
Le cadre incitatif visant la promotion de l’investissement, la correction des failles, la levée des contraintes liées au foncier industriel pour absorber la demande en la matière, la simplification des procédures dans l’acte d’investir, sont autant de facteurs pour développer les infrastructures et les services et contribuer à une dynamique du secteur privé, en témoigne le montant d’investissement des 197 nouveaux projets agréés, estimé à plus de 263,2 milliards DA en une année seulement, soutient le directeur de l’industrie et des mines.
Treize nouveaux projets d’investissement privé agréés
Cette dynamique a permis de booster l’emploi, avec à la clef la création de 18.800 nouveaux postes de travail, à la faveur des dossiers d’investissement agréés durant la période allant du 23 juillet 2015 au 31 août 2016, dont 3.870 emplois dans le seul secteur des industries sidérurgique, métalliques, mécaniques et électroniques (INSMME), a affirmé Salah-eddine Bouyacoub.
Treize nouveaux projets d’investissement privé ont été agréés par les services de la wilaya de juillet 2015 au 31 août 2016 dans les INSIM, soit un taux de croissance de 6 %, auxquels il faut ajouter 28 projets validés par l’ex Calpiref.
La création de nouvelles usines dans le secteur de la sidérurgie, de la mécanique et de la sous-traitance automobile projetés ou en cours de réalisation ne font que conforter la wilaya d’Oran dans son statut de pôle mécanique, a encore souligné le même responsable, citant la réalisation future de plusieurs unités de fabrication de pièces automobiles pour tous les types de roulement, les jantes, les tuyaux d’échappement, les radiateurs et de bicyclettes.
La mise en service de ces projets d’investissement à forte valeur ajoutée ne manqueront pas de produire un effet d’entrainement et d’encourager d’autres investissements nationaux et étrangers à s’installer et à créer une croissance durable dans cette région, de plus en plus attractive, a souligné un membre de l’APW, Smail Bensafi, économiste de son état.
« L’expansion économique aura lieu également dans le tourisme, avec l’agrément de 35 nouveaux projets d’investissement agrées, qui figure parmi les secteurs à fort potentiel en terme de création d’emplois, soutient le wali d’Oran, Abdelghani Zaalane, soulignant qu’en matière d’infrastructures d’accueil, les capacités hotelières qui sont actuellement de 122 établissements, atteindront, à la faveur de ces investissements projetés, quelque 30.000 chambres.
Pas moins de 3.570 postes d’emploi seront créés par le seul secteur du tourisme à travers ces nouveaux projets, a-t-il assuré.
Une assiette de 18 hectares a été attribuée en août dernier à un investisseur pour la réalisation d’un park mall avec un centre commercial, une grande surface, des jeux récréatifs et de loisirs et un hôtel de classe internationale au nouveau pôle urbain de Misserghine, a-t-il ajouté, annonçant que lancement des travaux est prévu prochainement.
Un terrain de 35.000 mètres carrés a été attribué à un promoteur privé pour la réalisation d’une grande surface à Belgaïd (Bir El Djir), a-t-il ajouté.
Le nouveau dispositif d’attribution du foncier industriel a permis d’agréer 34 nouveaux projets touristiques, dont une bonne partie sera réalisée à Belgaïd (Bir El Djir), en prévision des jeux méditerranéens en 2021, et ce en dehors de 50 autres projets acceptés par l’ex calpiref en 2015.
Dans le segment de la chimie, le caoutchouc et le plastique, 12 nouveaux projets devant créer plus de 870 emplois ont été agrées durant cette même période marquant ainsi la relance de l’investissement privé.
En outre, il faut ajouter 15 nouveaux projets agréés concernant le créneau des matériaux de construction, céramique et verre où l’on prévoit la création de 885 emplois.
Pour sa part, le secteur de l’industrie pharmaceutique a vu l’acceptation de 8 nouveaux projets, auxquels il faut ajouter 9 nouveaux projets dans la santé (centre de mise en forme, cliniques, à).
L’agro-alimentaire affiche, quant à lui, une croissance de 7 % avec la validation de 13 nouveaux projets durant la période allant de juillet 2015 au 31 août 2016, notamment dans la conservation et le conditionnement des légumes et fruits, en plus de 34 projets agréés par l’ex Calpiref.
Création de 17 nouvelles zones d’activité
La création de 17 nouvelles zones d’activité depuis janvier 2016 dont celles de Tafraoui, Sidi Benyebka, Hassi Bounif et Gdyel (1), la spécialisation de certaines zones, à l’instar de celle de Tafraoui dédiée à plusieurs activités, celle de Gdyel à l’agro-alimentaire, de Hassi Mefsoukh (TIC) et Bethioua (acier, transformation des métaux), ne peut que renforcer cette tendance à la hausse des investissements privés dans la wilaya d’Oran, a souligné le directeur de l’industrie.
Disposant de nombreux atouts (port, aéroport de classe international), d’une situation géographique à proximité des grands axes routiers et ferroviaires et de trois universités, la wilaya d’Oran est en passe d’opérer sa mue à la faveur de l’excellence des équipements projetés, dont la réalisation d’hôtels de classe international et autres infrastructures d’importance (ports secs) à Tafraoui.
L’une des zones les plus dynamiques est celle de Bethioua qui a vu la réalisation, en un temps record, de 4 unités de métallurgie (Rond à béton, fil machine, acier feuilleté et pipes), fruit d’un investissement direct turc (Groupe Tosyali), de l’usine du groupe de Total pour la production de lubrifiants en cours de réalisation, ainsi que l’unité de production de pipes appartenant au groupe Haddad, en voie d’achèvement.
Cette tendance à la hausse des investissements privés permet à la wilaya de jouer un rôle de locomotive, soulignent des économistes qui appellent à l’amélioration du climat d’affaires pour drainer le maximum d’investissements directs étrangers pour la promotion des exportations, dans une conjoncture d’amenuisement des recettes pétrolières et de promotion de la diversification de l’économie nationale.