La société chinoise CRCC, en charge du projet de la pénétrante de l’autoroute Est-Ouest qui rattachera la wilaya de Bouira à celle de Bejaïa, en traversant la vallée de la Soummam, bute toujours sur l’opposition des villageois expropriés des communes d’Ahnif et Ath Mansour.
Plus de 230 propriétaires concernés, ont empêché à plusieurs reprises les travailleurs d’accéder au chantier implanté au niveau de l’échangeur de la commune d’Ahnif, à l’extrême est de la wilaya de Bouira. Les villageois expropriés estiment que les indemnisations sont dérisoires et ne compensent pas la valeur perdue, notamment pour les prix de la compensation des oliviers et les terres agricoles.
Pour rappel, le ministre des Travaux Publics, à sa dernière visite dans la commune d’Ahnif, avait rencontré les villageois propriétaires terriens expropriés qui lui ont fait part de leur refus des dédommagements présentés. Le ministre, M. Kadi Abdelkader s’était engagé à leur proposer de nouveaux tarifs qui permettraient de lever définitivement cet obstacle à l’avancement des travaux à réaliser.
Le projet en question qui doit relier la commune d’Ahnif dans la wilaya de Bouira, au port de Béjaia sur une distance de 100 Kilomètres linéaires, affiche un taux d’avancement des travaux de 40 %. Son couloir s’inscrit dans la vallée de la Soummam sur les 80 premiers kilomètres, et dans la vallée de l’Oued Sahel pour le reste du tracé.
Projet structurant
De par sa situation géographique, la wilaya de Bejaïa, présente une position stratégique grâce notamment à son port qui est l’un des plus importants du pays en termes de volume d’activités. Cependant, la saturation actuelle des principaux axes routiers de la région, ne lui permet pas de disposer de l’ensemble de ses capacités de développement.
La pénétrante autoroutière, qui reliera la ville de Bejaïa et son port à l’Autoroute Est-Ouest, fait partie du Schéma Directeur Routier et Autoroutier 2005-2025. Elle considérée comme une initiative structurante, qui permettra à l’ensemble de la région de la Soummam d’améliorer ses performances socio-économiques. Elle contribuera d’une part à donner un nouveau souffle au port de Bejaia, en permettant l’acheminement rapide des marchandises vers l’autoroute Est-Ouest, et d’autre part à désengorger les importants axes routiers de la région, notamment la RN26 qui est aujourd’hui au bord de l’étouffement.