Le ministre a précisé, qu’il sera question de généraliser l’utilisation des moyens de paiement électronique et l’insertion de nouveaux produits bancaires tels que les produits islamiques.
Lors de la présentation, jeudi, du projet de loi portant amendement de l’ordonnance 03-11 relative à la monnaie et au crédit, au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia a expliqué que des réformes structurelles et profondes étaient désormais nécessaires.
A ce sujet, il a précisé que l’amendement soumis à l’assemblée faisait partie des mesures à prendre pour redresser la situation financière du pays. L’amendement autorise, notons-le, la Banque d’Algérie, à titre exceptionnel et durant une période maximale de 5 ans, à procéder à l’achat direct de titres émis par le Trésor public en vue de couvrir les besoins de financement du Trésor, financer le remboursement de la dette publique interne et permettre au Trésor de doter en ressources le Fond National d’Investissement.
L’article 45 bis stipule soumis à débat stipule : « Nonobstant toute disposition contraire, la Banque d’Algérie procède, dès l’entrée en vigueur de la présente disposition, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à l’achat directement auprès du Trésor, de titre émis par celui-ci».
Abderrahmane Raouia, a indiqué qu’il est nécessaire d’adopter des réformes budgétaires pour la rationalisation des dépenses, en plus de la programmation budgétaire et la gestion des comptes publics.
Il a également évoqué les réformes fiscales devant être opérées à travers l’amélioration du recouvrement fiscal et l’élargissement de l’assiette fiscale.
Concernant les reformes bancaires, le ministre des Finances a précisé, qu’il sera question de généraliser l’utilisation des moyens de paiement électronique et l’insertion de nouveaux produits bancaires tels que les produits islamiques. Il a également mis l’accent sur la nécessité de développer les petites et moyennes entreprises. D’après lui, toutes ces réformes permettront de rééquilibrer le budget dans un délai de 5 ans, maximum.
Par ailleurs, le ministre a rappelé que les mesures prises par la Banque d’Algérie à l’instar de la baisse des réserves obligatoires, le refinancement bancaire, l’emprunt obligataire n’ont pas permis d’atteindre l’équilibre budgétaire, ce qui exige l’adoption de nouvelles solutions urgentes pour faire face à la conjoncture actuelle. Des solutions telles que le financement non conventionnel.
Rappelons que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a déclaré, il y a quelques jours, que «sans cette solution, qui permettra le recours au financement interne non conventionnel, nous n’aurions pas de quoi payer les fonctionnaires dès novembre prochain».