Pas d’importations de cosmétiques, d’appareils électroménagers, de téléphones portables et du ciment en 2018. Les intrants et les biens d’équipement ne seront pas concernés par les restrictions qui seront imposées à partir de janvier prochain.
Le déficit commercial des neuf premiers mois de l’année en cours est de 17 milliards de dollars. Pour l’amener à 10 milliards en 2018, le ministère du commerce entend reconduire les licences d’importations mais aussi interdire carrément l’importation de certains produits.
Les produits concernés par cette interdiction sont essentiellement, selon le ministre du commerce, Mohamed Benmeradi, le ciment, les produits électroménagers dont les téléphones mobiles qui coûtent à l’Algérie 900 millions de dollars par an.
M. Benmeradi cite aussi les cosmétiques qui seront probablement interdits, en 2018, d’importation ainsi qu’une série de produits de consommation, notamment ceux fabriqués localement, dont la liste détaillée sera rendue publique en janvier 2018.
Importations multipliées par 6 entre 2000 et 2015
Toutefois, le ministre du commerce a fait savoir que « 65% des importations sont incompressibles ». Il s’agit des intrants et des biens d’équipement. « Les importations ont été multipliées par 6 entre 2000 et 2014 et ont dépassé 57 milliards de dollars. 65% du montant de la facture d’importation a été destiné au équipement industriels et aux intrants nécessaires à la production nationale », a-t-il affirmé.
M.Benmeradi a assuré que cette catégorie d’importations ne sera pas concernée par les restrictions qui seront imposées à partir de janvier 2018 pour «ne pas pénaliser l’appareil productif national ».
Pour rappel, l’arrêt de l’importation du ciment a déjà été annoncé pour 2017 par l’ancien ministre de l’industrie en 2016. « L’année 2017 sera celle de la fin de l’importation par l’Algérie du ciment, à la faveur des cimenteries réalisées ou en voie de l’être, à travers différents régions du pays, dont la capacité de production globale annuelle devrait atteindre les six (6) millions de tonnes » avait annoncé en novembre 2016, M.Abdeslam Bouchouareb.
Benmeradi ne fait que confirmer, à travers sa déclaration, cette option surtout que, insiste-t-il, un excédent existe et que des volontés de l’exporter s’expriment de plus en plus.