Les enseignants en grève de la faculté des sciences politiques et des relations internationales d’Alger ont organisé mardi un rassemblement devant le siège du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à Ben Aknoun, Alger.
Les enseignants qui vivent comme un outrage insupportable l’agression dont ils ont été victimes de la part d’étudiants, manipulés selon eux, ne décolèrent pas. D’autant que l’absence de réaction de la part du ministère ne laisse pas présager une prise en charge de leurs revendications. « C’est silence radio pour le moment » souligne le Pr.Benguia Mokhtar.
Des enseignants d’autres facultés, solidaires de leurs collègues de la faculté des sciences politiques, ont participé au rassemblement devant le ministère. Après un sit-in d’une heure et en l’absence de toute réaction de leur tutelle ont décidé d’entamer une marche vers le siège national du CNES.
La colère des enseignants se focalise contre le recteur de l’université Alger 3 qu’ils accusent d’être le commanditaire de l’agression contre les enseignants qui organisaient une assemblée générale pour l’installation d’un bureau du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES).
Les enseignants se disent fermement décidés de reconduire leur grève si une enquête sur l’agression n’est pas diligentée. La situation est tendue à l’université algérienne qui connait une conjonction d’une grogne des étudiants et des enseignants.
C’est dans ce contexte tendu que le ministère de l’enseignement supérieur a décidé, dans une instruction adressée aux recteurs des universités et directeurs des instituts et écoles universitaires, de suspendre les activités du (CNES). Le syndicat connait une crise interne entre deux directions qui se disputent la légitimité.