Farouk Ksentini n’est pas membre du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), qui remplace la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNPPDH). Fin de mission pour un homme qui a suscité beaucoup de controverses.
Le nom de Farouk Ksentini ne figure pas dans le décret présidentiel n° 17-76 du 15 Joumada El Oula 1438 correspondant au 12 février 2017 fixant la composition du CNDH publié dans le dernier numéro du journal officiel. (Numéro 15)
Contacté par nos soins, Farouk Ksentini a confirmé l’information qu’il a qualifiée de « logique ». « J’ai choisi de ne pas être dans la composition du Conseil national des droits de l’homme », a-t-il indiqué. I
« C’est un choix personnel pour permettre aux autres de suivre le chemin tracé par la CNPPDH » a-t-il ajouté en estimant que le changement de personnes fait partie de cycle naturel des choses. « J’ai pris les commandes de la CNPPDH en 2001, avec l’idée de m’en retirer un jour », a-t-il dit.
A une question sur le bilan qui peut titrer des 15 ans d’existence de CNPPDH, Farouk Ksentini a dit qu’il n’était pas «mécontent » de son bilan à la tête de l’institution. « Nous avons réalisé des choses importantes dont la création du CNDH Pour le reste, c’est à la nouvelle équipe de le faire, a-t-il dit.
« La lutte pour le respect et le promotion des droits de l’homme est une tâche quotidienne. Nous ne pouvons jamais arriver à la satisfaction totale ». Le président du nouveau Conseil national des droits de l’homme (CNDH) sera élu par ses pairs.
Pour rappel, le mandat du Ksentini à la tête de CNPPDH a été marqué par des conflits avec la majorité des organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme. Des conflits qui ont atteint les couloirs du Conseil des droits de l’homme des Nations-unis qui n’a pas hésité à sanctionner CNPPDH on la dégradant en 2010, au statut B.
Farouk Ksentini a été régulièrement critiqué par les ONG algériennes de défense des droits de l’homme et certains de ses propos, notamment sur les subsahariens qu’il a accusé de propager le Sida en Algérie, ont suscité de vives polémiques. « Je pense qu’ils sont responsables de la propagation de ces maladies en Algérie » avait-il déclaré en ajoutant que « les migrants africains n’ont pas d’avenir ici en Algérie »..