La mobilisation durant la campagne électorale se faisait généralement sur la base d’appartenance familiale et régionale. Les programmes politiques ainsi que les idéologies étaient le maillon faible de cette élection qui n’a pas convaincu la majorité des électeurs.
L’annonce des résultats des élections législatives du 4 mai par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a révélé la dégradation du niveau politique des candidats à ce rendez-vous électoral si important. Ce qui devait être une compétition politique et un débat d’idées entre courants opposés est devenu une simple concurrence entre familles et tribus pour avoir l’un des leurs dans la chambre basse du parlement.
La mobilisation durant la campagne électorale se faisait généralement sur la base d’appartenance familiale et régionale. Les programmes politiques ainsi que les idéologies étaient le maillon faible de cette élection qui n’a pas convaincu la majorité des électeurs.
La mentalité tribale s’est manifestée davantage après l’annonce des résultats. Des candidats annoncés vainqueurs ont préféré fêter leurs victoires en famille ou au village au lieu des sièges de leurs formations politiques comme se fut le cas dans un passé récent. Ainsi, les futurs députés donnent l’impression qu’il s’agissait d’une victoire de la tribu, de la famille ou du quartier et non d’une tendance politique.
A titre d’exemple, le tête de liste du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), dans la wilaya de Tizi Ouzou Yassine Aissiouane a fêté son élection dans son village natal Ait Aissi. Il a été accueilli en héro par les habitants de son village très contents du résultat annoncé. Portant le RCD n’a obtenu que 9 siège au niveau national. Un recul de 10 par rapport aux élections législatives de mai 2002. D’après des vidéos de l’événement postées sur les réseaux sociaux, la fête de la victoire ressemble beaucoup plus à une fête du mariage qu’une cérémonie politique. Aucune pancarte ou une banderole du parti n’a pas brandie par la foule nombreuse qui s’est mobilisée au début de la soierie dans le village.
La même ambiance a été signalée dans la wilaya de Ouargla où le candidat indépendant Miloud Delili a fait de son élection à l’APN une question de famille. Accompagné par des membres de sa tribu, le futur député a fait le tour de sa région à cheval en se donnant d’image d’un guerrier qui a remporté une bataille. Aucun slogan ou signe politique n’a été brandi par la foule.
Bejaia ne fait pas l’exception. Le candidat indépendant Brahim Bennadji a choisi de célébrer son élection dans sa commune natale Tinebdar. Dans les commentaires qu’il a postés sur sa page facebook, il se dit représentant de sa commune et de son arch. Les questions nationales telles que les retraites, la loi de finances et le code de travail n’ont pas de place dans son programme.