« Nous pouvons monter l’usine en 25 jours et commencer la production dans deux mois », assure Sofiane Baghdadi, directeur régional et responsable des produits chez Emin Auto.
« L’entreprise Emin Auto a aujourd’hui la possibilité de fabriquer des moteurs en Algérie à partir de machines dédiées à ce genre d’industrie avec un taux d’intégration appréciable ». Cette déclaration a été faite, ce jeudi à Ain Timouchent, par Nihat Sahsuvaroglu, P-DG de l’entreprise au cours d’une visite organisée pour la presse nationale sur le site de la future usine automobile.
Emin Auto qui attend l’aval du Conseil national d’investissement (CNI) pour démarrer son activité « pourrait fournir des moteurs non seulement au secteur automobile mais aussi au secteur maritime et à l’industrie des groupes électrogènes », soutient le P-DG.
L’usine destinée à produire des camions de marques JAC et JMC, mais aussi des Pick-up et des SUV de marque Ssang Young devrait être « la première usine privée de fabrication automobile, de moteurs et de superstructures en Algérie », affirme encore le P-DG. Elle aurait dû démarrer depuis des mois, selon lui, mais l’autorisation du CNI reste le dernier obstacle à surmonter avant de démarrer la production.
L’usine qui devrait produire 100.000 véhicules par an, avec, à terme, un taux d’intégration de 50%, employer plus de 2000 personnes et exporter entre 30 et 50% des véhicules JAC vers des pays africains n’est pas encore sortie du sol. Les éléments de sa structure métallique, importés de Turquie, sont empilés sur le terrain appartenant à l’entreprise Emin Auto, à Ain Timouchent. Ils sont officiellement encore en zone sous douane.
« Nous pouvons monter l’usine en 25 jours et commencer la production dans deux mois », assure, pour sa part, Sofiane Baghdadi, directeur régional et responsable des produits chez Emin Auto qui animait une conférence en marge de la visite. « Nous avons obtenu l’avis favorable du comité d’évaluation technique du ministère de l’Industrie, celui de l’Agence nationale du développement de l’investissement (ANDI), le permis de construire, l’acte de cession (…) mais pas l’autorisation du CNI », déplore-t-il.
Il rappelle que le site de la future usine s’étend sur 33 hectares au niveau de la zone industrielle de Tamazoura située à quelques minutes du port et de l’aéroport d’Oran. Tout pour réussir, dira-il, d’autant que « les prix de nos véhicules seront bien plus abordables que leurs équivalents chez la concurrence », note-t-il encore.
Emin Auto, à travers cette visite guidée, entend attirer à nouveau l’attention des autorités sur son cas. Le P-DG dit préférer ne pas parler de « blocage », même s’il estime que l’attente a été un peu plus longue que la normale.