La croissance du PIB global de l’Algérie a enregistré une baisse de 0,5 point au troisième trimestre 2016 par rapport à la même période de 2015 du fait d’un fléchissement de la croissance hors hydrocarbures.
La croissance globale a été de 3% au 3ème trimestre de l’année écoulée contre 3,5% au même trimestre de l’année 2015, selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS).
Cette croissance a été tirée par le secteur des hydrocarbures qui a enregistré une performance de 7,7% (contre une croissance négative de 1,4% au 3ème trimestre 2015). A l’inverse, le PIB hors hydrocarbures a connu une décélération avec un « timide » taux de croissance de 2,3% (contre 5,4%).
Quant à la croissance du PIB hors agriculture, elle a été de 2,7% (contre 3%). Par ailleurs, il est constaté que la Production intérieure brute, qui est un indicateur rattaché à la sphère réelle, a enregistré une croissance de 4,4% (contre 3,3%).
Par secteur d’activité, la croissance du PIB a été de 5,2% pour le BTPH (contre 4,9% au 3ème trimestre 2015) grâce essentiellement aux services et travaux publics pétroliers (croissance de 7,8% contre 2,9%) dans le sillage du secteur des hydrocarbures.
La croissance a été de 4,7% pour l’agriculture, la sylviculture et pêche (contre 7,2%), de 3,9% pour les services marchands (contre 5%), de 2,8% pour les industries (contre 4,5%), de 7,7% pour les hydrocarbures (contre -1,4%), tandis que les services non marchands ont enregistré une croissance négative de 3,8% (contre +4,1%).
Les services marchands se composent des transports et communications (croissance de 3,6% contre 5,9%), du commerce (croissance de 4,5% contre 4,2%), des hôtels-cafés-restaurants (-1,2% contre +4,6%), des services fournis aux entreprises (5,4% contre 2,9%) ainsi que les services fournis aux ménages (2,2% contre 8,7%).Ce léger recul d’activité dans les services marchands est lié à la tendance de la croissance globale et sectorielle d’une part et à la baisse des importations des marchandises, explique l’ONS.
Quant aux services non marchands, ils rassemblent les services financiers (croissance de 5,6% contre 4,4%), les affaires immobilières (4,5% contre 5,3%) et les activités de l’administration publique (-4,5% contre +5,3%).
Dans le secteur industriel, les branches qui ont enregistré une croissance négative sont les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques-ISMME- (-0,7%), les textiles (-0,3%) et les industries diverses (-10,2%).
En 2015, la croissance du PIB global s’était établie à 3,8%, soit le même taux sur lequel avait tablé la Loi de finances complémentaire 2015, tandis que le FMI avait prédit une croissance de 3,7%.