La décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, a mis en crise plusieurs entreprises des deux côtés de la méditerranée. De grandes pertes sont enregistrées après le gel des relations commerciales entre les entreprises espagnoles et leurs représentants en Algérie.
En effet, plusieurs entreprises algériennes sont liées par des contrats commerciaux avec des fournisseurs espagnols. Ces entreprises sont estimées à plus de 500 dans les deux pays, selon des médias espagnols. Les entreprises algériennes, privées et même publiques, importent plusieurs matières premières à partir d’Espagne. Plusieurs représentations de ces entreprises espagnoles sont implantées en Algérie, liées avec des contrats de longue ou de courte durée.
Le gel des importations à partir du voisin méditerranéen, notamment après la note de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), qui a instruit ses adhérents de geler les domiciliations bancaires pour les opérations d’importations à partir de l’Espagne, a mis en péril les opérateurs des deux pays.
Des commandes annulées par les clients algériens
Ainsi, des centaines de milliers d’euros de commandes ont été annulées par les clients algériens de l’Espagne dans plusieurs secteurs. Ce qui a poussé ces entreprises espagnoles d’aller chercher d’autres clients pour sauver leur production.
A titre d’exemple, le groupe espagnol, PMS, leader dans les investissements au Maghreb, à travers sa filiale algérienne DISTRIM SPA, qui est spécialisé dans les matières premières chimiques et les technologies du dessalement d’eau de mer, est entrain d’enregistrer de grandes pertes.
Selon un responsable du groupe espagnol, qui affirme que l’Algérie est le principal client de l’entreprise, « une perte de trois millions d’euros a été enregistrée dès le premier jour du blocage ». Ils s’attendent à « des pertes qui dépasseront les 100 millions d’euros dans les prochains jours ». « Nos clients algériens nous disent qu’ils sont dans l’incapacité d’importer nos produits et qu’ils ne peuvent rien faire », a indiqué un des cadres du groupe espagnol.
Les hommes d’affaires algériens et espagnols, appellent à la nécessité d’ouvrir le dialogue entre les deux parties, pour relancer les relations commerciales dans les plus bref délai, soulignent les médias espagnols.