Des milliers de personnes ont marché aujourd’hui dans les rues de la ville d’Aokas dans la wilaya de Bejaia, pour dénoncer les interdictions d’activité qui frappent le Café littéraire de la ville.
Répondant à l’appel lancé par le Collectif des citoyens d’Aokas, les marcheurs venus de toute la wilaya de Bejaia et même d’ailleurs, ont scandé des slogans défendant la liberté d’expression, de réunion et de manifestation pacifique, indique le président de l’Association de Rassemblement-Actions-Jeunesse (RAJ), Abdelouhab Fersaoui qui a pris part à cette action. « La foule a démarré de l’agence postale de la ville pour se rassembler devant le centre culturel. Les livres à la main, des manifestants ont voulu défendre la liberté d’expression et dénoncer toutes les atteintes aux libertés individuelles et collectives », indique notre source. Aucun incident n’a été signalé durant cette marche. « L’action s’est déroulée dans le calme absolu », témoigne le président du RAJ. Pour lui, cette action a permis le rassemblement des forces locales qui militent pour la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme. « C’est une manifestation qui a regroupé tout le monde », a-t-il affirmé. Des responsables du FFS, du RCD, du PST, du CLA, du RAJ, du Cnapeste et autres ont marqué leur présence lors de cette marche. « C’est un signal fort de voir toutes ces sensibilités politiques prendre part à cette marche qui doit marquer la fin des interdictions des activités des Café littéraire d’Aokas », a-t-il dit.
La littérature et l’engagement politique
Une fois devant le Centre culturel, les organisateurs de la marche ont pris la parole pour remercier toutes les personnes présentes et celles qui ont manifesté leur solidarité avec le Café Littéraire d’Aokas. Pour eux, les interdictions des activités doivent cesser à Aokas et ailleurs. Après la prise de parole, le micro a été donné au journaliste chroniqueur Amari Chawki pour donner une conférence sur le thème, « La littérature et l’engagement politique. Belle thématique, pardi ! ». Pour rappel, des partis politiques, des associations, des avocats, des hommes politiques et personnalités nationales ont réagi à l’interdiction des activités du Café Littéraire d’Aokas. On peut citer dans ce cadre, l’avocat Mokrane Ait Laâbi, Mohcine Bellabbès, la fédération du Bejaia du FFS, Kamel Daoud, le secrétariat national du RCD, LADDH et autres.