Quatre accords de partenariat économique ont été signés ce mardi à Alger, entre l’Algérie et la France, portant sur les secteurs industriel et de la formation. Présent à la cérémonie de signature, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et du développement international, s’est félicité d’un partenariat bilatéral d’exception « réussi ».
Sur les quatre conventions signées ce mardi entre l’Algérie et la France figure la convention de partenariat entre le ministère de l’Industrie et des Mines et l’école Knowledge management Skema portant sur la création d’une école de Management. Selon Bachir Dehimi, Président de la SGP Equipag et responsable à la Coopération Industrielle et Technologique Algéro-Française, cette école va répondre à des besoins non seulement du secteur public mais aussi privé. Cette école qui devrait pouvoir être opérationnelle à partir du 4e trimestre 2015, va prester non seulement pour les sept groupes industriels publics mais aussi pour d’autres entreprises privées. « C’est une école de management de très haut niveau, et je suis convaincu qu’elle va apporter un plus à nos entreprises industrielles », se félicite Dehimi. Il a rappelé que cette école de management s’ajoute à trois autres écoles créées entre les deux parties, française et algérienne. A savoir, l’école des métiers et de l’industrie avec l’école des mines française, une école de l’économie industrielle avec l’école de Toulouse et pour laquelle les accords ont déjà été signés, et enfin, un institut de logistique avec l’Agence des Villes Territoires Méditerranéens durables (Avitem). « Ces quatre écoles vont être des piliers importants pour le développement des groupes industriels créés dernièrement, mais également pour tout le secteur de l’industrie public et privé », a souligné Bachir Dehimi. A noter que les trois autres accords signés sont relatifs aux projets de partenariat industriel. Le premier porte sur un pacte d’actionnaires entre Air Liquide et le groupe industriel « Industries métallurgiques et sidérurgiques » (Imetal) pour la production de gaz industriels. Le second est une prise de participation par la société OTECH dans le capital social de l’EPE Irragris relevant d’Imetal pour la fabrication de systèmes d’irrigations multiformes et le troisième est un partenariat industriel conclu selon la règle 51/49% entre l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et Systra portant sur l’engineering des transports urbains en Algérie.
Lamamra et Fabius saluent un partenariat d’exception
Présents à ces signatures, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et Laurent Fabius ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, ont salué « un moment important » dans l’édification du « partenariat d’exception » que les deux chefs d’Etat, français et algérien ont impulsé. « L’inauguration ce matin d’une usine à Annaba (assemblage et maintenance de tramways, Ndlr) est incontestablement symbolique et significative de la progression de notre partenariat », a déclaré lors d’une brève conférence de presse Ramtane Lamamra. Avec son homologue français, Lamamra a, pour rappel, co-présidé une réunion de suivi du comité mixte économique franco-algérien (COMEFA), qui s’était tenu à Oran le 10 novembre 2014. « Il s’agit d’une réunion d’étape du Comité ministériel mixte algéro-français (COMEFA) et nous pouvons avec sérénité considérer que nous avons trouvé la bonne méthodologie et nous disposons des bons mécanismes et outils nous permettant de progresser dans la construction de ce partenariat d’exception », a ajouté Lamamra. Fabius dont c’est le 6emevoyage en Algérie en tant que ministre des AE et du développement international a indiqué que le partenariat d’exception entre l’Algérie et la France est « réussi ». « Nous avons encore eu la preuve ce matin à Annaba, il y a six mois nous étions à l’Ouest (usine de Renault à Oran, Ndlr), et nous irions bientôt au sud. L’usine d’Annaba permettra d’alimenter en tramways plusieurs villes d’Algérie qui a décidé de se doter de ce moyen de transport », a fait savoir Fabius qui n’en dira pas davantage sur la nature des projets prévus entre les deux pays dans la région du sud. « Nous sommes ici pour tenir une réunion d’étape du COMEFA, et nous avons constaté avec beaucoup de plaisir que ce partenariat se traduit par des résultats concrets et des avancées. Nous venons de signer plusieurs accords que ce soit dans le domaine industriel et des écoles. Le constat que je fais, après deux ans de travail en commun, est que les relations dans tous les domaines sont excellentes », a déclaré Fabius. « Cela n’est possible que parce qu’il y a des initiatives de qualité de la part des entreprises, mais aussi parce qu’i y a un accord général sur les orientations que nous prenons », a-t-il ajouté.
