Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France ont connu une baisse au cours du premier semestre de cette année, rompant ainsi avec la tendance à la croissance observée ces trois dernières années.
Selon les données des douanes françaises, relayées dans la dernière note de la direction économique régionale de l’Ambassade de France en Algérie, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 5,4 milliards d’euros durant cette période.
Malgré une légère amélioration du déficit commercial français, qui avait atteint un niveau record en 2023 en raison de la hausse des prix de l’énergie, celui-ci est resté relativement stable, s’établissant à 636 millions d’euros pour le premier semestre 2024. Cette amélioration est expliquée par « la baisse de la facture énergétique, conséquence directe de la diminution des prix de l’énergie », précise le rapport.
La même source indique que les exportations françaises vers l’Algérie ont augmenté, tandis que les importations françaises en provenance d’Algérie ont diminué. Les exportations françaises ont atteint 2,4 milliards d’euros, dominées par les produits industriels, qui, malgré une légère baisse de 0,7 %, représentent toujours 37,8 % du total des exportations.
3 milliards d’euros d’importations françaises depuis l’Algérie
En revanche, les importations françaises depuis l’Algérie ont reculé de 14,5 %, s’établissant à 3 milliards d’euros, un déclin principalement dû à la réduction des importations énergétiques. Les importations d’hydrocarbures, qui constituent 79,4 % du total, ont baissé, avec une chute notable des volumes de gaz naturel, bien que les importations de pétrole brut aient légèrement augmenté.
Parallèlement, la même source souligne que « l’Algérie reste le deuxième marché pour les exportations françaises en Afrique, après le Maroc et devant la Tunisie ». Le rapport ajoute que « si la tendance actuelle se maintient, la stabilité ou la baisse progressive des prix des hydrocarbures pourrait contribuer à réduire le déficit commercial avec l’Algérie, qui s’est creusé depuis 2021 après plusieurs années d’excédent ».