M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Algérie-France : Tebboune réagit aux appels de révision de l’accord de 1968

Par Maghreb Émergent
mars 22, 2023
Algérie-France : Tebboune réagit aux appels de révision de l’accord de 1968

Le Président Abdelmadjid Tebboune a fermement rejeté les appels à la renégociation de l’accord de 1968 régissant la circulation des Algériens en France, lors d’une interview télévisée diffusée samedi 5 octobre. Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre Alger et Paris.

Dans un discours sans ambiguïté, Tebboune a qualifié ces appels d’« épouvantail » et de « slogan politique d’une minorité extrémiste qui voue une haine à l’Algérie ». Il a catégoriquement réfuté l’idée que cet accord puisse affecter « la qualité de la migration ou la sécurité de la France », dénonçant ces allégations comme des « contrevérités » visant à « installer la haine de l’Algérie en France ».

Au-delà de cette question spécifique, Abdelmadjid Tebboune a élargi le débat en abordant la question sensible du travail mémoriel entre les deux pays. Il a déploré que les efforts de la Commission mixte d’historiens aient été « impactés par les déclarations politiques d’une minorité française hostile à l’Algérie ». Dans cette optique, il a réitéré la demande algérienne d’une « reconnaissance des massacres commis par la colonisation française », tout en laissant entrevoir une possibilité d’ouverture en évoquant « une nouvelle page » dans les relations bilatérales.

Désaccords sur la question du Sahara occidental

Les divergences entre les deux pays ne se limitent pas aux questions mémorielles. En effet, le chef de l’État a par ailleurs critiqué la position française sur le dossier du Sahara occidental. Il a estimé que le soutien de Paris au plan d’autonomie marocain allait « à l’encontre du respect du droit international et du Conseil de sécurité des Nations Unies ».

Face à ces multiples points de friction, Tebboune a tenu à préciser que le récent rappel de l’ambassadeur algérien à Paris n’était pas lié à une éventuelle visite officielle en France. Pour conclure, il a affirmé avec fermeté que l’Algérie « n’ira pas à Canossa », soulignant ainsi la position inflexible d’Alger face aux pressions diplomatiques.

Ces déclarations, couvrant un large éventail de sujets sensibles, illustrent la complexité et la tension persistante des relations franco-algériennes, laissant présager des négociations difficiles pour l’avenir.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités

Le FFS condamne « l’interpellation arbitraire » de deux de ses membres

Le Front des Forces Socialistes (FFS) a fermement dénoncé ce vendredi 8 novembre 2024 l’interpellation arbitraire de deux de ses membres : Said Benarab, membre du Conseil national, et Amirouche… Lire Plus

Actualités

Suspension du commerce avec la France : l’Algérie réagit

Les services du Premier ministre ont démenti, jeudi 7 novembre, les rumeurs faisant état de la suspension du commerce entre l’Algérie et la France. « Suite aux allégations mensongères colportées… Lire Plus

Actualités

Algérie reprend officiellement ses échanges commerciaux avec l’Espagne

Après une suspension des transactions commerciales entre l’Algérie et l’Espagne, le retour à la normale des échanges commerciaux vient d’être officialisé par les autorités algériennes. « Les banques intermédiaires agréées… Lire Plus

Actualités

L’euro se stabilise face au dinar sur le marché noir

L’euro se stabilise devant le dinar algérien, ce mercredi 6 novembre, sur le marché noir des devises. Les cambistes appliquent la cotation de la veille. Le billet de référence de… Lire Plus

Actualités

Rejet de la plainte de Koukou Editions : l’éditeur persiste contre son exclusion du Sila

Koukou Éditions a annoncé ce mercredi 6 novembre 2024, dans un communiqué, que sa plainte pour « abus de fonction » et « atteinte aux libertés », contre une commission du ministère de… Lire Plus