Algérie : Ghani Mahdi et Rachid Nekkaz placés illégalement en résidence surveillée

Algérie : Ghani Mahdi et Rachid Nekkaz placés illégalement en résidence surveillée

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Deux candidats à la candidature pour les élections présidentielles du 18 avril prochain, Ghani Mahdi et Rachid Nekkaz ne peuvent plus se déplacer librement à la veille de l’expiration du délai de dépôt de candidature au niveau du Conseil constitutionnel. Les services de sécurité les ont conduits de force vers leurs domiciles, respectivement à Sétif et Chlef.

Ils sont empêchés de sortir de chez eux pour aller prendre part à la réunion de l’opposition tenue d’aujourd’hui à Alger. Selon leurs déclarations, les services de sécurité ne leur fournissent aucune explication. Il leur reste que le réseau social facebook pour communiquer avec le monde extérieur.

Pour lever ce bouclier et aller déposer son dossier de candidature, Rachid Nekkaz a adressé un appel à la population algérienne pour le soutenir. Il précise dans son appel c’est demain, qu’il compte aller déposer son dossier de candidature.

Une mesure illégale et anticonstitutionnelle

Contacté par Maghreb Emergent, l’ex-président de la Ligue algérienne pour les droits de l’homme (LADH), Me Boudjemaâ Ghechir qualifie cette mesure d’« illégale » et d’« anticonstitutionnelle ». « C’est une mesure arbitraire qui ne repose sur aucun fondement juridique », a-t-il dénoncé. Il ajoute : « Seule la justice peut placer un citoyen en résidence surveillée ».

Selon lui, dans un Etat de droit, on ne peut prendre une telle mesure. « On ni en état d’urgence ni en état d’exception pour que les services de sécurité puissent avoir le pouvoir de placer les gens en résidence surveillée sans passer par la justice », note-il.

Qui doit réagir pour rendre justice à ces deux candidats ? D’après l’avocat, le Conseil constitutionnel, la Haute instance de surveillance des élections ainsi que le Conseil national des droits de l’homme doivent agir pour mettre un terme à cette situation. « Ces institutions sont censées rappeler à l’ordre le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales », dit-il.

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