Algérie-"Il faut continuer à augmenter les prix de l’énergie, mais de façon graduelle"- Pr. Chitour (audio-vidéo) - Maghreb Emergent

Algérie-“Il faut continuer à augmenter les prix de l’énergie, mais de façon graduelle”- Pr. Chitour (audio-vidéo)

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Le Pr Chitour appelle à la mise en place d’« un bouquet énergétique incluant le solaire, l’éolien, le géothermique mais le gisement le plus important restera celui de l’économie d’énergie ».

 

Le Pr. Chems Eddine Chitour, ex-directeur l’Ecole polytechnique d’Alger, qui s’exprimait ce mercredi au micro de Radio M, pense qu’il faudrait continuer à augmenter les prix des carburants et de l’électricité mais de façon graduelle en évitant de brusquer les choses.

Il estime très important le fait d’expliquer aux Algériens les raisons de ces augmentations et de les impliquer dans la préservation de l’énergie. « Il faut expliquer aux Algériens de quoi il s’agit et pourquoi nous sommes obligés d’augmenter les prix », dit-il ajoutant qu’ il faudrait utiliser massivement les médias mais aussi d’autres moyens tels que les prêches du vendredi pour faire passer le message. « Nous devons dire aux gens que nous importons pour trois milliards de dollars d’essence et de diesel raffinés que l’on vend, ensuite, cinq fois moins cher aux automobilistes », poursuit-il.

D’après lui, les Algériens doivent aussi être mis au courant et impliqués dans les visions du futurs du pays. « L’école doit jouer un rôle important dans la formation d’éco-citoyens et non d’égo-citoyens », affirme-t-il.

Assisses nationales sur l’énergie

Le Pr. Chems Eddine Chitour appelle également à la tenue d’assises nationales sur l’énergie afin de lancer un débat sur l’avenir énergétique du pays « en prenant à témoin la société algérienne ».

A ce propos, il fera remarquer que les ressources énergétiques du pays sont limitées et qu’il faudra penser à les préserver mais aussi à se tourner vers les énergies renouvelables. « L’Algérie disposerait de 2500 milliards de M3 de gaz. Nous produisons à peu près 100 milliards de m3 par an dont nous exportons à peu près 55 milliards de m3 et dont nous consommons une quarantaine de milliards de m3. A cette cadence, nous aurons du gaz pour encore  vingt ans », annonce-t-il. Pour le pétrole, l’Algérie « en a encore pour une quinzaine d’années », selon lui.

L’ex-directeur l’Ecole polytechnique dira qu’il est nécessaire de penser à mettre en place « un bouquet énergétique incluant le solaire, l’éolien, le géothermique mais le gisement le plus important restera celui de l’économie d’énergie ». 

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