Les promoteurs algériens sont à la hauteur et peuvent faire marcher le secteur de l’immobilier sans qu’il y a besoin de recourir aux entreprises étrangères, a estimé jeudi, M’hamed Sahraoui, promoteur et président de l’Organisation Nationale des promoteurs immobiliers (ONPI).
Outre l’ONPI, il y a 8000 promoteurs immobiliers qui sont disposés à travailler avec l’Etat et le ministère de l’habitat, a-t-il indiqué. «Nous sommes là et nous sommes aptes à servir ce secteur » a-t-il déclaré. «Nous sommes aussi disponibles pour l’équipement » a-t-il ajouté.
M.Sahraoui, qui s’exprimait dans la salle de la conférence de sa société, la Sopiref, à El Achour, a lancé un appel au gouvernement et Walis à faciliter la tâche aux promoteurs immobiliers.
« Nous devons convaincre les walis de la nécessité de nous aider et d’aller vers l’avant » a-t-il dit aux promoteurs présents. L’occasion pour le président de l’ONPI de rappeler trois demandes essentielles des acteurs du secteur de l’immobilier en Algérie : suppression de la taxe sur l’activité professionnelle(TAP) et de la TVA et un accès plus facile aux crédits bancaires.
Le président de l’ONPI s’est d’ailleurs félicité de la désignation de M.Abdelmadjid Tebboune. « Sa désignation va nous donner un appui car il connait très bien le domaine de l’immobilier ».
Sur fonds propres
A une question sur les limites des disponibilités financières de l’Etat algérien et donc de sa capacité à continuer à financer le secteur de l’immobilier, M’hamed Sahraoui a assuré que les promoteurs immobiliers étaient prêts à financer leurs projets sur fonds propres.
M’hamed Sahraoui a récupéré son agrément le 14 mai dernier après avoir été réhabilité par la Direction générale de la Construction et des Moyens de Réalisation. Son avocate, Me Meslem Khadidja, estime que le ministre de l’habitat – et actuel premier ministre, Abdelmadjid Tenboune, lui a «rendu justice ».
Pour rappel, l’agrément avait été retiré à M’hamed Sahraoui à la suite du spectaculaire effondrement d’une bâtisse en construction de deux étages dans la cité Urba 2000 à El Achour à l’ouest d’Alger. « J’ai tenu bon avec les économie de 50 ans pendant la crise du retrait de l’agrément » a-t-il déclaré.
La récupération de l’agrément permet M’hamed Sahraoui de faire un come-back avec neuf projets dont un centre commercial à la Grande-Poste (Alger), un hôtel avec aqua-parc à Blida et une tour avec 120 duplexes. Il a souligné que ses projets ne sont financés ni par des crédits bancaires, ni par des financements publics mais qu’il le fait par des moyens en vendant des actifs pour en réaliser de nouveaux.