L’Algérie et l’Italie renforcent leur coopération énergétique avec le projet d’interconnexion électrique sous-marine Medlink. Cette infrastructure, classée prioritaire par l’Union européenne, reliera les deux pays avec une capacité de transport de 2000 mégawatts d’électricité verte.
Le ministre algérien de l’Énergie Mohamed Arkab a détaillé ce projet lors d’une réunion avec Alessandra Pasini, PDG de Zhero, en marge de la conférence sur le SoutH2 Corridor à Rome. L’Algérie développe actuellement un programme solaire photovoltaïque de 15 000 mégawatts, dont une première phase de 3200 mégawatts est en cours de réalisation par Sonelgaz.
Le projet Medlink inclut l’installation d’équipements énergétiques en Algérie et en Tunisie : 10 gigawatts de capacité éolienne et solaire, associés à des unités de stockage. Cette production alimentera la Toscane et la Ligurie via deux câbles sous-marins, fournissant 28 térawattheures annuels, soit 8% de la consommation électrique italienne.
Cette initiative s’intègre dans un réseau d’interconnexions méditerranéennes. Des discussions progressent avec la Tunisie et la Libye pour renforcer leurs réseaux électriques. Un accord préliminaire a été signé en août 2024 entre Sonelgaz, Sonatrach et Eni pour une étude de faisabilité détaillée.
Le raccordement au réseau européen ENTSO-E permettra à l’Algérie d’accéder aux marchés électriques européens comme EPEX SPOT et Nord Pool, tout en renforçant la stabilité de son réseau national. Le lancement est prévu pour 2030.
Ce projet suscite déjà l’intérêt d’autres pays méditerranéens, notamment l’Espagne qui a manifesté son intention d’établir une connexion électrique similaire avec l’Algérie.
Y.K