Signalons que l’usine de Kia, Algérie, débutera l’assemblage des véhicules à partir du mois de mai prochain.
Global Motors Industries (Gmi), représentant entre autres de la marque Kia en Algérie, ouvre la brèche dans la forteresse des prix des voitures en réduisant le prix de la Picanto de 200.000 dinars. Prix qui ont jusque là atteint des sommets infranchissables. La guerre des prix est-elle pour autant déclarée entre les assembleurs automobiles en Algérie ?
Difficile de répondre présentement par l’affirmative bien que l’appel au boycott des véhicules neufs lancé sur l’espace bleu ait fait tache d’huile. Une sorte de statut quo, bien artificiel s’est installé et, où, consommateurs et concessionnaires se regardent en chiens de faïence. Tout comme la publication des listes des véhicules sortis d’usine en Algérie n’aura eu qu’un effet placebo, le gracieux geste de KIA semble finalement n’être qu’un coup d’épée dans l’eau et n’impacte pas outre mesure la logique des prix sur le marché automobile algérien.
Les observateurs affirment que le taux d’intégration encore chétif ainsi que le volume de production qui demeure insuffisant font que les prix des voitures sortis des usines implantées sur le sol algérien demeureront pour le court et moyen terme assez prohibitifs, voire carrément hors de portée des petites bourses. Et comme nous avions eu à le rappeler dans un précédent article, le principe de l’offre et de la demande aura encore de beaux jours devant lui et déterminera l’équation du coût des voitures made in Algeria.
L’on reconnaît néanmoins à l’usine de GLOVIZ, constructeur de la marque KIA Al Djazair, filiale de l’entreprise mère Global Group Algérie, le mérite, voire l’honnêteté démarche d’avoir répercuté les avantages fiscaux dont elle bénéficie sur les tarifs de ses petites citadines à succès, Picanto. Rappelons que GLOVIZ, débutera l’assemblage des véhicules KIA à partir du mois de mai prochain. 2000 postes d’emploi seront ouverts dès son ouverture pour atteindre 5 000 employés durant la phase assemblage.
L’usine qui s’étendra sur une superficie de 50 Hectares, assemblera pour la première fois en Algérie des véhicules KIA conformément aux standards internationaux, sans parler du taux de production qui contribuera sans nul doute à la baisse tant attendue des prix des voitures. Notons que le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, a invité les constructeurs automobiles installés en Algérie à mettre l’accent sur une industrie mécanique authentique dont le but est de créer de l’emploi pour les jeunes diplômés et chômeurs tout en augmentant le taux d’intégration national.
Le 6 mars dernier a vu la signature d’un accord de partenariat dans le cadre des négociations avec l’entreprise Coréenne GDH. Cette dernière accompagnera les petites entreprises dans la formation autour du tissage industriel local. Ces projets auront des répercussions positives dans la région notamment sur l’industrie et le développement local: réduction du taux de chômage et le transfert du savoir-faire et la technologie coréenne aux jeunes algériens, selon l’accord de 51/49 signé en janvier dernier, entre l’usine Global Motors Industries et le partenaire coréen « Hyundai Motors Company ».
Un accord dont l’un des principes est la collaboration de la main-d’œuvre algérienne avec son partenaire étranger pour parfaire son expérience, affectant ainsi le futur de l’industrie en Algérie en parallèle avec une préparation d’une académie pour la formation des employés du groupe ainsi que le projet de production des pièces de rechanges localement durant les trois prochaines années. Global Group fait des efforts colossaux en terme de soutien et de développement de 1000 petites et moyennes entreprises activant dans le cadre de la négociation entre l’ANSEJ et le CNAC, dont le but est de produire des pièces de rechange en plastique ainsi que l’équipement de véhicules, camions et autobus. Global Group avec ses deux filiales, Global Motors Industries et Gloviz, veillent à travers ces différents accords sur le rôle effectif de ces institutions dans la hausse du taux d’intégration à plus de 50% ce qui impliquera une baisse des prix des véhicules et camions selon le pouvoir d’achat du citoyen algérien, prédit-on.