La demande sur les veaux a augmenté particulièrement ces quatre dernières années, selon un revendeur.
En raison de la cherté du mouton de l’Aid, un certain nombre de familles algériennes ont dû trouver une solution de rechange, celle de l’achat collectif d’un veau. Un phénomène qui n’est pas aussi rare que l’on serait tenté de le croire.
« Il est moins couteux et meilleur pour la santé. De plus, la quantité de viande est nettement plus importante que dans le cas d’un mouton». C’est la réponse de plusieurs pères de familles interrogés par l’équipe de Maghreb Emergent.
Selon les vendeurs de bétails et les personnes rencontrées dans les points de ventes entre Ain Benian et Cheraga (Ouest d’Alger), le prix d’un veau valable pour l’Aid (âgé de deux ans) est entre 150.000 DA et 300.000 DA la tête. Le prix est divisé par le nombre de familles qui cotisent, ce qui revient, au final, moins cher que l’achat d’un mouton pour chaque famille.
Nacer un jeune algérois, a acheté un veau à 150.000 dinars en cotisant avec trois autres personnes. « J’ai payé 37500 DA, c’est moins cher qu’un mouton et/ou un bélier cédé à 56 000 DA et plus», explique-t-il. Il ajoutera que, de plus, le veau convient parfaitement à sa mère à cause de son cholestérol.
Le couple Rachid et Zahia ont également opté pour cette solution. « Nous sommes six frères, tous mariés avec des enfants, sacrifier un veau à toujours été pratique pour nous en tant que famille nombreuse habitant la même maison », explique Rachid. « Cela nous revient moins cher et cela nous réunit », ajoute-t-il. « Le sacrifice collectif nous permet de vivre une ambiance familiale spéciale. Et pour nous, les femmes, la charge du travail est moins importante puisque sommes nombreuse à s’entraider », ajoute son épouse.
Enfin, Massinissa, un vendeur de bétails venu de Kabylie et installé à la sortie d’Ain Benian, nous a confirmé que la demande sur les veaux a augmenté au cours des quatre dernières années, tout particulièrement.