La crise financière que subit l’Algérie finit par toucher la création d’entreprise. L’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) vient de geler pas moins de 64 activités éligibles à l’octroi de crédits bancaires, rapportaient mardi 25 octobre 2016 plusieurs médias.
Les jeunes promoteurs devront trouver d’autres ressources pour se lancer dans le transport, la communication ou même dans la menuiserie, l’élevage bovin et la transformation. En effet, selon une liste établie par une antenne Ansej et rendue publique sur les réseaux sociaux, les crédits bancaires ne seront plus octroyés pour financer un projet de transport de marchandises, de transformation ou de récupération de plastique ni pour les semouleries, minoteries et les biscuiteries.
Outre la restauration, la confection des vêtements, la ferronnerie et la menuiserie métallique, de bois et d’aluminium sont également concernées par ce gel. D’autres activités sont également concernées : la plomberie, l’électricité, les bijouteries, les broderies et la restauration. En 2015, l’Agence envisageait aussi de geler l’octroi de crédit aux promoteurs de plasturgie, boulangerie ou de lavage de vêtements, jugées non rentables et générant très peu de postes de travail.
Début octobre 2016, Boufaroume Amira, directrice de l’antenne Alger-Sud de cet organisme, expliquant alors les raisons de la baisse du nombre d’entreprises financées par sa filiale, avait déjà évoqué un possible « gel de certaines activités saturées comme le transport et la location de véhicules et d’engins. »
Elle avait fait part des « nouvelles orientations concernant les activités à financer », affirmant que l’Ansej vise « la promotion des entreprises créatives d’emplois et la réduction du chômage ». Ces orientations visent aussi à encourager la création de projets innovants comme dans le domaine des TIC et les start-up, avait-elle indiqué.