Le projet de loi sur la signature et la certification électroniques est en cours d’examen à l’Assemblée populaire nationale (APN).
La certification électronique va « bouleverser » l’économie algérienne et apporter beaucoup de changements dans les habitudes du citoyen dans ce monde de plus en plus connecté, a indiqué samedi à Alger la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Zohra Derdouri.
« La certification électronique permettra l’instauration d’un climat de confiance propice à la généralisation et au développement des échanges électroniques entre tous les utilisateurs dans les domaines du e-commerce et e-banking par exemple », a expliqué Mme Derdouri dans un entretien à l’APS.
Le projet de loi sur la signature et la certification électroniques est en cours d’examen à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Elle a précisé que ce climat de confiance se matérialise par la mise en place d’un schéma de confiance national devant garantir la prise en charge des exigences de sécurité, de disponibilité, de contrôle, d’interopérabilité et de flexibilité.
Mme Derdouri a relevé qu’en cas d’adoption de ce projet de loi, les textes d’application de la certification électronique doivent être élaborés et les équipements nécessaires acquis.
« Ces étapes nécessiteront au minimum deux ans et demi à partir de la date de promulgation de la présente loi », a-t-elle dit.
La ministre a indiqué, en outre, que la certification électronique « existe déjà en Algérie notamment dans les échanges interbancaires à travers, par exemple, l’utilisation des cartes magnétiques ».
« La certification électronique se fait actuellement avec des partenaires étrangers », a-t-elle expliqué, soulignant que l’Algérie ambitionne de mettre en place, dans ce schéma de confiance national, une certification électronique « maîtrisée et contrôlée » par des Algériens.
« Il y a des Algériens qui sont en mesure de garantir la sécurisation totale des échanges électroniques dans le pays par l’intermédiaire de la certification électronique », a conclu Mme Derdouri.