Me. Bouchachi a noté que l’affaire des généraux emprisonnés est liée à un agenda politique et non à une opération anti-corruption. Il a aussi mis l’accent sur la situation des droits et de la liberté en Algérie qui vivent « leurs pires moments ».
Dans un entretien accordé à Radio M et au Huffpost Algérie, l’homme politique, militant des droits humains et avocat, Me Mustapha Bouchachi, a expliqué que dans un contexte « où c’est la loi du plus fort qui prévaut en Algérie», une prolongation du 4e mandat du Chef de l’Etat est probable. D’après lui, la crise du parlement est un bon argument pour vendre une éventuelle prolongation.
« Si le président légitime de l’Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhadja ne démissionne pas, et que l’opposition refuse de travailler avec le nouveau président (Mouad Bouchareb), nous serions devant un véritable problème », a souligné Me Bouchachi. Dans ce cas-là, il existe une seule solution, « c’est la dissolution de cette institution, par le président de la république», a-t-il expliqué.
D’après lui, constitutionnellement, rien n’empêche l’organisation de deux élections, présidentielles et législatives durant une même période. « Mais d’un point de vue politique et dans le contexte de non droit que vit l’Algérie aujourd’hui, ceux qui veulent la prolongation du 4e mandat du président actuel, pourraient avoir recours à la dissolution de l’APN», a signalé l’avocat. Il regrette que ce scénario puisse passer comme une lettre à la poste puisque « la loi chez nous est un luxe, pas une réalité ».
En outre, Mustapha Bouchachi a rappelé que le président légitime de l’APN est Said Bouhadja, et que l’article 10 du règlement intérieur de cette institution n’explique aucunement la démarche des députés faisant un putsch contre lui. « Les quatre conditions citées dans l’article 10 ne correspondent pas au cas Bouhadja. Ainsi, les députés de la majorité ont violé la loi donnant un mauvais exemple au citoyens », a-t-il lâché.
Par ailleurs, il a noté que l’affaire des généraux emprisonnés est liée à un agenda politique et non à une opération anti-corruption. Il a aussi mis l’accent sur la situation des droits et de la liberté en Algérie qui vivent « leurs pires moments ».