Le nombre de véhicules importés a atteint 232.935 véhicules contre 309.945 unités sur la même période 2014 (-24,85%), précisent les données du Centre national des statistiques des Douanes (Cnis).
La facture des importations des véhicules s’est chiffrée à 2,76 milliards de dollars (mds usd) sur les neuf premiers mois de l’année 2015, contre 4,03 mds usd à la même période de 2014, soit une baisse de 31,5%, a appris dimanche l’APS auprès des Douanes.
Le nombre de véhicules importés a atteint 232.935 véhicules contre 309.945 unités sur la même période 2014 (-24,85%), précisent les données du Centre national des statistiques des Douanes (Cnis).
Les chiffres des Douanes, qui portent sur une quarantaine de concessionnaires activant sur le marché national, montrent une tendance baissière générale, essentiellement pour les marques européennes, notamment françaises et allemandes, qui ont connu une baisse en valeur et en nombre.
Cette baisse des importations des véhicules, qui a commencé en 2014, était prévue suite aux décisions prises par le gouvernement pour assainir le marché de l’automobile qui s’était caractérisé, durant les dernières années, par de profonds dysfonctionnements et de pratiques illégales relevés par le ministère du Commerce dans une récente étude.
En 2014, les importations des véhicules s’étaient établies à 6,34 mds usd contre 7,33 mds usd en 2013 (-13,56%), alors que leur nombre avait atteint 439.637 unités contre 554.263 unités (-20,68%).
Le gouvernement s’est engagé à assainir le marché et à rationaliser l’importation des véhicules, à travers l’élaboration des cahiers des charges relatifs aux conditions et modalités d’exercice de l’activité des concessionnaires de véhicules neufs et l’entrée en vigueur, dès 2016, des licences d’importation prévues par la loi sur le commerce extérieur.
La mise en application du nouveau cahier des charges régissant l’activité d’importation et de commercialisation des véhicules neufs vise à organiser et à rendre transparente l’activité de concessionnaire et à protéger les droits des consommateurs essentiellement en matière de santé et de sécurité, ainsi que l’économie nationale.
La tendance baissière des importations des véhicules est appelée à se poursuivre, selon les professionnels, notamment avec une augmentation prévue de la production de l’usine Renault Algérie et le retour du crédit à la consommation.
L’usine Renault de Oued Tlelat (Oran), inaugurée en novembre 2014, a déjà livré, jusqu’à mai dernier, près de 5.000 véhicules et prévoit d’augmenter sa cadence de production avec l’entrée en vigueur du décret relatif au crédit à la consommation.
L’Association nationale des concessionnaires automobiles d’Algérie (AC2A) prévoit, elle aussi, une poursuite du recul des importations de véhicules après l’application du nouveau cahier de charges encadrant cette activité, avait déclaré dernièrement à l’APS le président de cette association, Sofiane Hasnaoui.