La grève de trois jours des enseignants universitaires organisée par le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a été suivie à 75% dimanche, au premier jour de ce débrayage.
Malik Rahmani, secrétaire général du CNES, a annoncé « un taux de suivi de 75%’’, sur la base de rapports préliminaires. Il a précise que les ‘’universités de Tizi Ouzou, de Béjaïa et de Batna sont totalement à l’arrêt ». Fortement remonté contre le ministère de l’enseignement supérieur qui avait interdit mercredi dernier une réunion du Conseil, le syndicat met en avant dans sa plate forme de revendications ‘’ l’amélioration de la situation socio-professionnelle des enseignants et la mise en place d’un vrai partenariat de dialogue avec la tutelle, incluant un plan pour l’avenir de l’Université algérienne’’, selon M. Rahmani. Il ajoute que ‘’le budget annuel du ministère de l’enseignement supérieur est de trois milliards de dollars et l’étudiant ainsi que l’enseignant ne voient rien venir’’. Mercredi dernier, une session extraordinaire du Conseil avait été interdite par le ministère, selon un communiqué du C NES, qui a dénoncé «fermement cette dérive gravissime». Une attitude du ministère qui aurait envenimé la situation et ‘’confirmer les nombreuses attaques, atteintes et entraves au libre exercice du droit syndical, au déni de statut de partenaire social, à la multiplication des dépôts de plaintes, à la traduction systématique des représentants syndicaux devant les commissions paritaires’’, selon le CNES. Le syndicat des enseignants a dés lors appelé à trois journées de protestation (13, 14 et 15 décembre), et les 5, 6 et 7 janvier 2016, et à la tenue d’un sit-in devant le ministère de l’Enseignement supérieur mardi. Il appelle, en outre, à l’organisation d’assemblées générales des sections pour enrichir la plateforme de revendications et dégager les moyens à même de les faire aboutir. Comme il a appelé au boycott des journées d’informations sur le LMD prévues par le ministère.